A l’occasion de la Journée nationale de lutte contre les hépatites virales, SOS Hépatites rappelle les principaux défis pour mener une lutte efficace contre les virus des hépatites B (VHB) et C (VHC), enjeux majeurs de santé publique en métropole et dans les départements d’Outre-Mer.
Hépatites virales B et C- : l’ignorance persiste
Ces maladies sont autant silencieuses dans le corps des malades que dans les têtes des gens qui les entourent ! La méconnaissance de ces pathologies, des modes de prévention et de transmission perdure. Ces deux virus transmis par du sang contaminé (le VHB est également transmis par voie sexuelle) sont 10 à 100 fois plus transmissibles que le VIH. 280 000 personnes sont porteuses du VHB et 370 000 du VHC, cependant environ 50 % d’entre elles l’ignorent. Leurs conséquences (cirrhose et cancer du foie) provoquent 4 000 à 5000 décès par an.
Hépatite B : la fin d’un scandale pour la fin de l’épidémie?
L’hépatite B est la maladie sexuellement transmissible la plus courante au monde. Nous détenons l’ensemble des outils pour mettre un terme à la propagation de l’épidémie : des outils de dépistage variés, un vaccin efficace, des traitements qui ne permettent pas encore de guérir mais qui stoppent la progression de la maladie. Pourtant, des freins majeurs persistent bien que 13 études aient montré qu’il n’existait aucune relation entre le vaccin et les maladies neurologiques, notamment la sclérose en plaque. La vaccination est l’un des grands succès de santé publique qui a sauvé des millions de vie. Finissons-en avec cette polémique purement française. Nous demandons le déploiement d’une vaccination universelle comme recommandée par l’OMS et comme appliquée en Italie et au Canada.
Hépatite C- Le rationnement pose des questions éthiques majeures
Il n’existe actuellement aucun vaccin contre l’hépatite C mais de nouveaux traitements permettent désormais d’éliminer le virus chez la quasi-totalité des malades. Les prix des traitements exigés par les laboratoires ont conduit le gouvernement à réserver ces traitements aux personnes à un stade avancé de la maladie et à encadrer strictement les prescriptions. Les malades doivent désormais attendre que l’état de leur foie et de leur santé se dégradent pour avoir accès aux traitements.
Nous demandons la fin de cette discrimination en ouvrant l’accès aux soins à tous les malades.
Notre rôle de patient expert est reconnu… jusqu’à la porte des Réunions de Concertation Pluridisciplinaire (RCP)
Nous demandons l’autorisation d’accéder aux RCP-devenues obligatoires pour prescrire ces nouveaux traitements-pour effectuer notre mission de représentation des malades, en application directe des principes de démocratie sanitaire hautement portés par nos autorités.
Nous demandons à l’état français de se mobiliser pour une vraie politique de santé publique sur tout le territoire national. Nous voulons un engagement avec des moyens à la hauteur de l’épidémie, un accès aux soins de qualité pour tous et le respect du secret médical. Actuellement, entre 41 000 et 66 000 euros sont investis pour le traitement d’un patient (46 000 à 75 000 euros dans les départements d’Outre-Mer) contre 200€ seulement pour tout son accompagnement dans le soin, pour l’organisation des soins et de la prévention. Nous demandons un investissement financier pour une véritable organisation de la prévention et des soins à la hauteur de l’enjeu de santé publique et des besoins des professionnels.
Un traitement pour tous, une guérison pour chacun et une protection universelle!
Contacts Presse
Pascal MELIN, Président de SOS Hépatites Fédération 07 85 62 91 69
Frédéric CHAFFRAIX, Vice-Président de SOS Hépatites Fédération 06 62 80 53 74
Stéphane RENAERT, Vice-Président de SOS Fédération en charge des DROM-COM 06 90 54 14 22
secretariat@soshepatites.org