A la suite des observations du comité d’alerte sur les dépenses d’assurance maladie, le médecin généraliste est une nouvelle fois montré du doigt par la Sécurité Sociale pour ses prescriptions d’indemnités journalières. MG France dénonce cette mauvaise habitude des pouvoirs publics.
Alors que la crise économique entraîne une pression croissante sur les salariés, alors que certains responsables souhaitent fort justement que le burn out soit reconnu comme maladie professionnelle, alors que le recul de l’âge de départ en retraite commence faire sentir ses effets, l’Assurance-Maladie et les pouvoirs publics s’étonnent curieusement de voir augmenter la durée des arrêts maladie dus à des troubles musculo-squelettiques et à des syndromes dépressifs.
De façon tout aussi simpliste, l’Assurance-Maladie reproche aux prescripteurs, le plus souvent médecins généralistes, ces arrêts de longue durée ainsi que leurs prescriptions d’anti-dépresseurs. Elle semble ainsi oublier que la France présente l’un des plus fort taux de suicides en Europe et que la souffrance au travail est une réalité de plus en plus reconnue.
MG France n’ignore pas le rôle d’ « amortisseur social » du médecin généraliste traitant et se félicite qu’il apporte ainsi soutien et prise en charge aux salariés en souffrance.
MG France déplore l’absence de soutien des médecins généralistes par les responsables politiques et par l’Assurance-Maladie, qui leur reprochent sans arrêt le coût de leurs prescriptions sans s’interroger sur leur part de responsabilité.
A trop surcharger la machine et ses amortisseurs fatigués, le virage ambulatoire annoncé pourrait se terminer dans le fossé. Les médecins généralistes exigent plus de reconnaissance et moins de stigmatisation…
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