A l’heure actuelle, il existe peu de données sur la question de la reconstruction après ablation d’implant mammaire dans le contexte d’un LAGC-AIM. En France, en 2015, un groupe d’experts réuni par l’Institut national du cancer (INCa) a préconisé une conduite à tenir de prudence, consistant à ne pas réimplanter ou à décider d’une réimplantation éventuelle uniquement sur décision consécutive à une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). Les sociétés savantes et conseils nationaux professionnels (CNP) interrogés suivent les préconisations de l’INCa en l’attente de recommandations.
Les sociétés savantes et CNP considèrent qu’il n’est pas possible de préconiser à ce jour une conduite à tenir particulière compte tenu du manque de données publiées. Selon le Directoire Professionnel des Plasticiens les éléments à considérer sont les mêmes que pour toute reconstruction après cancer. En premier lieu, il faut s’assurer que le traitement carcinologique a été appliqué selon les recommandations et que la reconstruction ne doit pas gêner la mise en œuvre d’un traitement complémentaire. Les sociétés savantes et CNP estiment, pour la plupart, que l’indication et le choix de la technique de reconstruction doivent être posés au cas par cas avec la patiente et en tenant compte de l’aspect psychologique et des possibilités médico-techniques pour chaque patiente. La plupart des sociétés savantes et CNP considèrent que cette décision doit être prise au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire avec notamment la présence d’hématologues.
Enfin, la Société française de sénologie et de pathologique mammaire (SFSPM) propose la mise en place d’un registre prospectif.
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