La CAPN des Directeurs d’hôpital s’est tenue ce lundi 14 mars 2016 dans un contexte d’actions fortes du SMPS sur les GHT. Avec les organisations représentant les directeurs, puis avec l’INPH, le SMPS a notamment demandé la réécriture du projet de décret relatif aux GHT.
Notre syndicat a rappelé que 2016 avait d’abord l’année de la poursuite du plan ONDAM d’économies, dans lequel s’inscrivent nécessairement les GHT, et qui contraignent les directeurs à boucler leur EPRD dans des conditions dantesques : 1,75% d’évolution de l’ONDAM seulement mais tellement d’injonctions !
Le SMPS fait des propositions concrètes pour que la restructuration de l’offre de soins soit une réussite, comme l’a montré le petit-déjeuner débat organisé le 8 mars dernier (vous pouvez revoir la vidéo ici). Notre syndicat a réitéré ses propositions auprès des acteurs hospitaliers pour définir ses conditions sine qua non pour que les directeurs, ingénieurs et cadres participent à la mise en œuvre des GHT.
A l’occasion de cette CAPN, le SMPS a rappelé que l’exercice territorial était d’ores et déjà une réalité pour les collègues. Il demande donc sans attendre :
La création pour les chefs et adjoints d’un statut d’emploi « de mission » se substituant à la mise en recherche d’affectation et permettant notamment les rebonds professionnels.
La gestion par seuil budgétaire et la suppression des quotas par groupe d’emplois pour les emplois fonctionnels de chefs d’établissement.
La création d’emplois fonctionnels d’adjoints à forte responsabilité.
La refonte du régime indemnitaire, pour les chefs et adjoints, valorisant l’exercice territorial (multisite, intérim).
La transposition des dispositions applicables aux administrateurs civils relatives à l’Échelon spécial de la Hors-Classe et au GRAF et l’élargissement des conditions d’accès au GRAF.
L’élargissement des conditions du bénéfice du dispositif coussinet.
La mise en place d’un dispositif d’accompagnement individuel et collectif.
Le SMPS rappelle à l’occasion de cette CAPN que, au moment où de nombreuses situations particulières sont remises en question par les GHT, l’État doit prendre garde à ne pas envoyer des signaux individuels qui pourraient être mal interprétés.
Dans leur traitement interministériel, l’ensemble de ces demandes n’ont pas de raison d’être reléguées au regard de l’équité inter-fonction publique ou des efforts faits sur le terrain. Le SMPS espère que l’issue de la Réunion interministérielle (RIM) sera positive à cet égard.
Ce sont des actes essentiels de reconnaissance de la qualité du travail accompli sur le terrain. L’hôpital public se réforme et crée de la valeur au service du bien commun. Les efforts conjugués de la communauté hospitalière garantissent l’organisation pérenne de l’offre de soins, et marquent son engagement pour un dialogue social de qualité.
L’hôpital, les hospitaliers, les directeurs ont besoin de reconnaissance et de signes tangibles de confiance.
Les directeurs ne veulent plus conduire les communautés dans l’incertitude, l’incantatoire et le technocratique.
Le SMPS regrette que les pouvoirs publics n’aient pas encore entendu les demandes des directeurs. Les directeurs attendent des annonces concrètes qui ne peuvent se résumer à l’installation d’un comité de suivi, même si ce dernier est essentiel dans la mise en œuvre des GHT. Le SMPS y participera activement dès ce jeudi 17 mars pour porter la vision des directeurs, des ingénieurs et des cadres.
Le SMPS porte la vision des directeurs et des cadres hospitaliers, fidèle aux valeurs d’un service public de santé tourné vers l’avenir
Contact presse :
Tel : 01 40 27 52 21
contact@smpsante.fr