« Les urnes ont parlé ! Les résultats aux élections professionnelles révélés au terme du dépouillement qui s’est déroulé le vendredi 15 avril sont nets : la FNI reste sans conteste le premier syndicat représentatif des infirmiers libéraux. Non seulement elle conforte sa place de leadership mais elle réalise un meilleur score qu’en 2010, puisqu’elle devance le Sniil tant en terme de nombre de sièges aux URPS (107 contre 101) qu’en termes de suffrages sur le plan national (5801 voix pour la FNI contre 5520 pour le Sniil).
La profession s’est donc prononcée en faveur d’une organisation professionnelle bien décidée à continuer de se battre pour faire vivre demain un exercice libéral modernisé mais non soumis au diktat médical. Cette victoire doit en effet être interprétée comme l’affirmation de valeurs fortes pour la profession. Les infirmières libérales entendent bien rester des acteurs de premier plan du premier recours et continuer à exercer leur métier de façon libérale en coopération avec les autres professions de santé mais sans subordination ni financière ni organisationnelle.
Cette victoire est également un signal fort en direction des autorités et des tutelles en opposition au modèle unique des maisons de santé, modèle qui commence déjà sérieusement à prendre l’eau. Le gouvernement et les ARS vont devoir entendre le message des IDEL et savoir qu’ils auront face à eux un partenaire constructif désireux d’améliorer la performance du système de santé pour peu que le rôle des IDEL soit reconnu à sa juste valeur et que leurs compétences soient judicieusement mobilisées. Non, les IDEL ne seront pas demain les assistantes médicales corvéables à merci des docteurs dans les maisons de santé. N’en déplaise à ceux qui voudraient que l’on accompagne avec eux des réformes qui les mènent droit dans le mur.
Nous sommes fiers d’avoir mené une campagne digne et nous remercions tous les IDEL qui nous ont fait confiance. Ce succès est celui d’équipes d’hommes et de femmes de terrain, il apporte la preuve du dynamisme et de la cohésion des candidats FNI dans les régions. Comme ils l’ont fait dans cette campagne, ils ne lâcheront rien, ils défendront les valeurs des IDEL centimètre par centimètre, et s’appuieront sur chaque victoire pour partir à la conquête de la suivante.
La position renforcée de la FNI est d’autant plus significative qu’elle fait figure d’exception. Oui, la FNI chamboule le paysage syndical. Dans les autres professions de santé, la plupart des syndicats majoritaires ont essuyé de lourds revers lors des élections professionnelles de 2015. La FNI inverse la tendance et fait la démonstration qu’on peut être majoritaire sans être conformiste, qu’on peut être à la convention sans être ni complaisant ni compromis. »
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