Basée à l’Université de Cambridge, Helen Lee remporte la catégorie « Prix du public » du Prix de l’inventeur européen 2016.
· Elle était clairement la favorite du public : près de deux tiers des votes en ligne se sont exprimés en faveur de cette hématologue.
· Commentaire du Président de l’OEB Benoît Battistelli : « Cette déferlante de voix du public en faveur d’Helen Lee honore sa contribution hors normes au diagnostic et au traitement précoce des maladies infectieuses dans les régions défavorisées du monde. »
Son invention de kits solides pour diagnostiquer à peu de frais certaines maladies infectieuses comme le VIH dans les régions structurellement démunies s’est imposée : forte de ce résultat clair (64 % des 56 700 voix exprimées en ligne, soit le pourcentage le plus élevé jamais atteint), la chercheuse franco-britannique Helen Lee s’est vu attribuer aujourd’hui, à Lisbonne, le très convoité Prix du public dans le cadre de la remise solennelle du Prix de l’inventeur européen 2016.
« Le public a apprécié les nombreuses années qu’a passées Helen Lee à développer des tests rapides et simples pour dépister des maladies hautement contagieuses comme le SIDA ou l’hépatite B », a déclaré le Président de l’OEB Benoît Battistelli. « Ce vote clair prouve la grande importance que revêt le diagnostic au pôle soins dans les régions ne bénéficiant pas d’une couverture médicale complète. Helen Lee a contribué de façon décisive à dépister et traiter précocement les maladies infectieuses qui y sévissent. »
600 invités en provenance des milieux politiques, économiques, informatiques et scientifiques ont participé à la remise des prix. La cérémonie a été ouverte dans la MEO Arena de Lisbonne par le Président de l’OEB Benoît Battistelli, le Premier Ministre portugais António Costa et par Carlos Moedas, Commissaire européen en charge de la recherche, des sciences et de l’innovation.
Une grande longueur d’avance
Du 26 avril au 31 mai, le public avait été invité à désigner l’inventeur, parmi 15 finalistes, appelé à recevoir le Prix de l’inventeur européen 2016. Helen Lee a recueilli plus de 36 300 voix, soit un résultat record de 64 % des 56 700 voix totales exprimées en ligne (46 800 en 2015). Elle a donc obtenu, et de loin, le meilleur résultat jamais enregistré pour un finaliste du Prix de l’inventeur européen depuis l’introduction de cette catégorie en 2013. Les lauréats des catégories « Industrie », « Petites et moyennes entreprises (PME) », « Recherche », « Pays non européens » et « Œuvre d’une vie » ont été choisis par un jury international.
Le Prix de l’inventeur européen a été décerné cette année pour la onzième fois. Il est remis chaque année par l’Office européen des brevets, afin de récompenser des inventeurs exceptionnels, basés en Europe et dans le monde, pour leur contribution exceptionnelle au développement social, au progrès technologique et à la croissance économique.
Une vie consacrée à la recherche
Helen Lee déclare au sujet de son travail : « Je pense que la chose la plus importante dans la vie, c’est de faire quelque chose d’utile ». Fruit de la recherche universitaire à Cambridge, son entreprise « Diagnostics for the Real World » a présenté le test de diagnostic SAMBA en 2011. Depuis, quelque 40 000 patients ont été testés en séropositivité au VIH au Malawi et en Ouganda. Son avantage par rapport aux procédés conventionnels : SAMBA vérifie dans un échantillon de sang la présence du code génétique des virus et non pas, comme dans les tests antérieurs, la présence d’anticorps ; cela permet donc de détecter la séropositivité au VIH déjà chez les enfants de moins de 18 mois, voire de surveiller une charge virale en permanence. SAMBA est par ailleurs robuste, facile à mettre en œuvre et fournit des résultats précis en quelques minutes, ce qui permet d’utiliser les kits de diagnostic dans les pays en développement ne disposant pas d’infrastructure de laboratoires ou de personnel formé en médecine. Son successeur, SAMBA II, capable de livrer des diagnostics encore plus rapides et de détecter d’autres maladies, fait actuellement l’objet d’études cliniques.
Helen Lee, qui possède un passeport français, a consacré sa vie à la recherche en Grande-Bretagne et en France et dirige le « Diagnostics Development Unit » de l’Université de Cambridge qui est titulaire, dans 12 familles de brevets, de 20 brevets nationaux dans le domaine des tests de diagnostic. « Les gens pensent qu’il faut être malin pour inventer quelque chose. À mon avis, c’est plutôt une question d’endurance et de ténacité », commente-t-elle. « Diagnostics for the Real World » collabore étroitement avec des organisations d’aide comme Médecins Sans Frontières et ne perçoit, au maximum, que 15 % des bénéfices réalisés. Sa recherche permet aux patients du monde entier d’avoir accès au diagnostic médical. « Quand je vois que nos résultats directs influent sur leur vie, c’est le moment de porter un regard rétrospectif sur tous ces efforts et de dire oui, cela en valait la peine. »
Contact presse :
Jana Mittermaier
Directrice Communication externe
Rainer Osterwalder
Porte-parole
Tél. : +49 (0)89 2399 1820
Portable : +49 163 8399527
rosterwalder@epo.org
press@epo.org