La Fédération Française des Médecins Généralistes, dénommée MG France, organise les 10 et 11 juin à Grenoble son 7ème congrès national. Cet évènement clé dans la vie du syndicat sera aussi l’occasion de fêter ses 30 années d’existence, de dresser le panorama des grandes actions qu’il a entreprises au bénéfice de la médecine générale, de faire le bilan des avancées de cette dernière et surtout de définir les contours de ce que sera la médecine générale demain.
Quelque 500 médecins généralistes libéraux, de tous âge, sexe, mode d’exercice (isolé, en groupe ou en maison pluri-professionnelle) et de toutes les régions de France, sont attendus à Grenoble les 10 et 11 juin, pour participer à un des temps forts de la vie de leur syndicat.
Les généralistes se réuniront à Grenoble dans un contexte marqué par :
– une évolution des effectifs de médecins libéraux particulièrement inquiétante : le dernier Atlas démographique publié par l’Ordre des Médecins (1), confirme une baisse significative du nombre de médecins généralistes d’ici 2025, de 16 862, soit la disparition d’un quart des praticiens dans les 10 années à venir. Cette baisse des effectifs appelle des réponses adaptées et urgentes pour pallier le manque de généralistes de demain. Les jeunes médecins tardent de plus en plus à s’installer, hésitent à le faire en libéral quand ils n’optent pas purement et simplement pour le statut de remplaçant. Elevée au rang des spécialité médicale par la Loi 2002-73 de modernisation sociale (art. 60) de janvier 2002, la médecine générale n’attire plus les jeunes générations de médecins en formation.
– une négociation conventionnelle entre syndicats de médecins libéraux et caisses d’assurance-maladie qui, au delà de la nécessaire revalorisation des tarifs des médecins généralistes – bloqués depuis 2011 et largement sous-évalués -, doit également définir les conditions d’une plus grande attractivité de la médecine générale dans les rangs des médecins installés comme des jeunes médecins en formation. Car aujourd’hui, selon une récente enquête conduite par la commission jeunes-médecins de l’Ordre des Médecins, si 60 % des jeunes médecins disent vouloir opter pour l’exercice de la médecine générale à l’issue de leur formation, seulement 58 % disent vouloir le faire en libéral.
Ces deux éléments qui marquent la conjoncture sociale et politique du moment vont former la toile de fond des débats qui se tiendront les 10 et 11 juin à Grenoble.
Lire la suite du communiqué : Dossier de presse Grenoble