« Pourquoi il ne faut pas signer la convention qui lie les médecins libéraux à l’Assurance maladie pour 5 années ?
Signer, c’est se satisfaire d’une médecine symptomatique qui n’est ni curative, ni préventive, une démarche qui n’observe que le sympôme. Certes tout n’est pas à jeter dans cette convention, mais signer sur les arguments développés est une erreur historique.
L’UFML étudiera dès septembre toutes les possibilités, y compris celle de changer son propre statut, pour oeuvrer activement à la construction d’un nouveau modèle de gouvernance et de système de soins.
6 raisons pour ne pas signer.
1/ Signer c’est offrir une victoire politique à Marisol Touraine et contractualiser avec un gouvernement qui construit peu à peu l’élimination du modèle sanitaire libéral. Dans la perspective des campagnes présidentielles et législatives, c’est donner à l’opposition le signal d’une profession finalement satisfaite de la politique sanitaire du gouvernement Hollande, et stopper toute volonté d’utiliser la modification de la loi de modernisation de la santé comme un sujet différenciant de campagne.
2/ Signer, c’est présenté le C à 25 comme une augmentation tarifaire historique et non comme un rattrapage. Toute nouvelle augmentation est bloquée pour 10 ans.
3/ Signer, c’est valider et prolonger un système à bout de souffle fait de fausse démocratie sanitaire, de gouvernance technocratique et centralisatrice, de financement inadapté et dépendant du jeu politico-économique.
4/ Signer, c’est prolonger et renforcer les protocoles ROSP, CAS et TPG et tous les outils qui lient la pratique des médecins à l’encadrement de l’Etat et surtout des financeurs.
6/ Signer, c’est favoriser un gain immédiat sans miser sur l’avenir, c’est viser la petite histoire là où la profession relève d’un grand dessein et mérite la grande histoire.
« Il n’est qu’une urgence, celle de lutter contre la loi de modernisation de la santé, redonner leur dignité aux médecins et aux soignants. Il n’est qu’un moyen, celui de refonder le système dans sa gouvernance, son financement et sa démocratie sanitaire ! Le reste appartient à la toute petite histoire », déclare le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML. »
Contact presse : Véronique Molières – 06 82 38 91 32