« Alors que les syndicats se prononceront prochainement sur leur probable signature de la Convention, le Président du SML et les Secrétaires Généraux inviteront leur AG à ne pas signer ce texte lors de leur assemblée générale du 25 août !
D’abord parce que ce texte est une juxtaposition de mesures disparates dépourvue de ligne logique, ensuite, parce qu’il clive et octroi de petits avantages sans satisfaire le plus grand nombre, enfin parce qu’il fait preuve de dédain face à une profession dont l’exercice est déjà entravé par l’application de la loi de santé. Le SML a combattu cette loi.
Nous déplorons le grand raté du rendez-vous de modernisation auquel aspiraient les médecins et les patients, d’autant plus que cette convention est pour 5 ans, reconductibles ce qui n’était pas le cas de celle de 2011 !
Le SML, dès le début de ces négociations, avait pourtant pris les devants en déroulant la liste des préalables à la signature de toute convention. Ces demandes ont été balayées d’un revers de main, laissant place à un texte sans perspective pour les professionnels médicaux :
Absence de création d’un espace de liberté tarifaire ;
Non revalorisation de la C qui reste à 23, remplacée par un artifice de majoration lourd de conséquences ;
Stigmatisation des médecins du secteur 2, généralistes comme spécialistes ;
Non reconnaissance des MEP et des médecins spécialistes tous secteurs ;
Dépendance aux subventions forfaitaires ;
Non réponse aux réels besoins en proximité (visite à domicile, coordination, Télémédecine) ;
Omnipotence du Directeur de la CNAM, qui deviendra seul décisionnaire des seuils de déclenchement des sanctions tarifaire ;
Augmentation du reste à charge des patients fragilisant le lien médecin/patient.
La liste est longue, et il serait illusoire de penser que les derniers points d’achoppement seraient amenés à sauter dans la nuit du 25 au 26 août.
Dès lors, le SML ne peut sérieusement envisager la signature d’une telle convention. »
Le Docteur Éric Henry, Président du SML, précise : « Nous exposerons point par point les avancées, les régressions et les dérives de ce texte. Nous souhaitons que nos adhérents puissent bénéficier de l’ensemble des données pour se prononcer sur ce texte, en soulignant toutefois qu’il engagera la profession pour les cinq prochaines années ».
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