Hier, mercredi 31 août, sont parues dans la presse, les actions prévues par l’Assurance Maladie pour respecter l’objectif national de dépenses de l’assurance maladie (ONDAM) pour l’année 2017. Parmi elles, un programme cible le traitement de la lombalgie. Le constat est fait d’un impact certain de la prise en charge de la lombalgie sur les dépenses de la sécurité sociale. Si le Syndicat National des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs (SNMKR) ne remet pas en cause l’évidence d’un véritable enjeu de santé publique à défier, elle condamne fermement les principes utilisés pour dénoncer ce problème.
A l’aube de l’ouverture des négociations conventionnelles qui définiront le cadre d’exercice de la kinésithérapie avec l’assurance maladie, le message envoyé est inquiétant. Le recours à des séances de kinésithérapie suite à un diagnostic médical est effectivement un phénomène courant. Seulement les enseignements à tirer de ces articles de presse sont à la limite de la faute professionnelle. La méthode qui consiste à s’entretenir avec un seul professionnel de santé pour traiter du problème est discutable, et affirmer qu’une lombalgie disparaît souvent en quatre semaines est un message très négatif envoyé à la population. Si l’on pousse la logique plus loin, le traitement d’une grippe est-il utile sachant qu’elle disparaît souvent en quelques jours ?
Le traitement de ce débat par les médias est d’autant plus méprisant que les négociations conventionnelles n’ont pas débuté, et que ce sujet est un élément essentiel du dialogue entre l’assurance maladie et la profession. Le SNMKR est positionné depuis longtemps pour le respect de l’ONDAM et l’amélioration de l’efficience de notre système de santé. La gestion d’un tel enjeu de santé publique nécessite bien plus de rigueur que ce type d’annonces. Le SNMKR soutient les démarches qui visent à proposer des solutions dont l’impact économique est vérifié. C’est pourquoi elle défend l’accès direct en kinésithérapie pour ce type de pathologie. Les analyses médico-économiques effectuées dans différents pays s’accordent sur le bénéfice économique d’un diagnostic précoce du kinésithérapeute pour les affections musculo squelettiques urgentes.
Le SNMKR restera très attentif aux futures annonces faites par l’assurance maladie sur les orientations qui concernent la profession.
Le SNMKR attend de pied ferme l’ouverture des négociations conventionnelles pour proposer des issues cohérentes et pertinentes à ce réel enjeu que constitue la prise en charge de la lombalgie. L’affirmation du bilan diagnostic kinésithérapique et le développement de la prévention auprès des populations fragiles sont également des sujets essentiels qui offrent une première partie de la réponse à apporter.
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