Eric SALAT, patient expert, viendra débattre le 5 octobre prochain de 8h30 à 10h au Sir Winston (5 rue de Presbourg, 75116 Paris) autour du thème : « La guerre des pathologies sera-t-elle le nouveau modus operandi de la régulation des comptes sociaux ? »
Contexte :
Lors de la présentation du PLFSS 2017, le gouvernement annonçait la quasi-totale résorption du « trou de la sécurité sociale » dès 2017. Bonne nouvelle d’un point de vue comptable, certes, mais quelles conséquences à court et moyen termes dans l’accès universel aux soins ?
Déjà mi-septembre, la Cour des Comptes s’alarmait du désengagement des pouvoirs publics dans les soins dentaires, notant ainsi la montée en puissance des renoncements à ces soins d’une partie toujours plus importante de la population. Frais qui pourtant, sont historiquement les plus couverts par les régimes complémentaires. Signe caractéristique des difficultés, d’une population active mais précarisée, à se soigner. La course aux économies se ferait-elle au détriment de la qualité et de l’accès aux soins ?
Dans le même temps, la ministre de la Santé se félicitait d’avoir contenu les restes à charge des personnes en affections de longue durée (ALD) depuis 2012, mais sans faire mention de l’augmentation substantielle du reste à charge pour les autres usagers du système de santé. La rationalisation économique du soin et de son accès est crucial pour préserver les grands équilibres des comptes sociaux, mais ce rationnement conduit à des attitudes entre communautés de malades qui révèlent des règles d’un marché dont l’offre sera régulée par une concurrence anthropophage.
C’est cet équilibre fragile qui amène aujourd’hui différents experts à s’interroger sur l’existence d’une guerre des pathologies qui reposerait avant tout sur la capacité de chacune à préserver, contraindre, étendre l’accès aux soins pour sa communauté de malades.
Inscription : olivier.mariotte@nile-consulting.eu, pauline.hugot@nile-consulting.eu