ReAGJIR a mené une nouvelle étude nationale sur l’activité des remplaçants en médecine générale durant l’année 2015. Les résultats complets sont disponibles en ligne (+ lien).
En voici les principaux enseignements.
Fiche d’identité du remplaçant-type
- une femme (70% des répondants) ;
- de 31 ans (en moyenne) ;
- ayant soutenu sa thèse (56% des répondants).
Les remplaçants participent pleinement au système de santé.
- Ils remplacent en moyenne 6 médecins, assurant ainsi la continuité des soins durant l’absence de ces derniers ;
- Ils travaillent en moyenne 26 semaines dans l’année ;
- Ils sont près de deux tiers à faire des gardes de soir et/ou de week-end, contribuant ainsi à assurer la permanence des soins ;
- Près d’un tiers des remplaçants exerce une activité mixte (le plus souvent salariée en plus des remplacements).
Ces données confirment l’importance des remplaçants pour le bon fonctionnement de notre système de santé, puisqu’ils permettent d’assurer la continuité des soins durant les périodes d’absences des médecins installés, et contribuent à la permanence des soins. Ils sont également près d’un tiers à avoir une activité mixte, concrétisant ainsi l’envie d’un travail diversifié.
Les aspirations des remplaçants sont souvent éloignées des clichés qu’on nous rabâche.
- Plus des deux tiers des remplaçants seraient prêts à travailler plus ;
- Cela pourrait passer par des missions de santé publique (pour 73% d’entre eux), un exercice en zone sous dotée (pour 57% d’entre eux), ou une participation à la permanence de soins (pour 55% d’entre eux) ;
- Un remplaçant sur dix a un projet d’installation et pour les autres,le délai d’installation envisagé se situe entre 1 et 3 ans en moyenne.
Ces données confirment que le remplacement n’est le plus souvent qu’une étape dans la vie professionnelle du jeune médecin, permettant de préparer son installation. De plus, nombreux sont les remplaçants à vouloir se saisir des tâches délaissées par nos aînés : la santé publique, le travail en zone sous dotée ou la permanence des soins la nuit et le week-end.
ReAGJIR invite les pouvoirs publics à prendre connaissance de ces réalités en reconnaissant la place du remplaçant dans notre système de santé dont il est encore largement exclu (absence de représentation aux élections URPS, absence de conventionnement et de ROSP, insuffisance de protection sociale).
ReAGJIR invite également nos décideurs à accompagner le projet professionnel des remplaçants plutôt que de l’imposer ou de le contraindre comme certains politiques voudraient le faire.
> Vous pouvez retrouver en ligne les résultats complets de l’étude initiale.
Contact :
Sophie AUGROS, Présidente
06 42 18 40 14 – president@reagjir.com
Julie MARCUS, Porte Parole
porteparole@reagjir.com
Elisabeth COURGEY
Secrétaire de Direction de ReAGJIR
contact@reagjir.com