L’entreprise Sterimed et l’institut de sondage Odoxa viennent de publier une étude sur la perception des français sur les infections nosocomiales, qui peuvent être contractées au cours d’un séjour dans un établissement de santé (hôpital, clinique…). Odoxa a donc interrogé quatre cibles : les Français dans leur ensemble, les patients, leurs proches, ainsi qu’au cours d’entretiens qualitatifs, des infirmières et des responsables de centres de stérilisation et de centres de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN).
52 % des Français estiment que le risque de contracter une infection nosocomiale est élevé, et pourtant 61 % des patients et leurs proches déclarent n’avoir pas été informés des bonnes pratiques à adopter pour les éviter lors de leur dernier séjour à l’hôpital. 9 français sur 10 savent ce que sont les infections nosocomiales
Sujet délicat pour les établissements de soins, ces infections sont régulièrement pointées du doigt, difficile donc de passer à côté. L’étude révèle d’ailleurs que 87 % des Français déclarent savoir ce qu’elles sont (dont 53 % « savent précisément »), une proportion qui atteint même 91 % des patients ayant été hospitalisés au cours des deux dernières années et de leurs proches (dont 60 % « savent précisément »).
Ils sont conscients du risque…
Plus de la moitié des Français (52 %) et des patients ou leurs proches (56 %) estiment aujourd’hui que le risque de contracter une infection nosocomiale est élevé.
Et même si trois quarts des patients ou de leurs proches (75 %) ont eu le sentiment que les bonnes pratiques pour éviter les infections nosocomiales étaient respectées à l’hôpital, une minorité non négligeable (24 %) considère qu’elles ne l’étaient pas. Les patients sont même plus d’un tiers (34 %) à avoir eu peur d’en contracter une lors de leur hospitalisation.
Dans les faits et malgré la mise en place de protocoles de prévention importants dans les établissements, 1 français sur 5 a déjà été confronté à une infection nosocomiale, qu’ils en aient été eux même victimes (5 %), ou que l’un de leur proche ait été contaminé (16 %).
…mais mal informés.
D’une manière générale, même si les professionnels de santé constatent que la médiatisation des risques liés aux infections nosocomiales accentue la vigilance de patients, ceux-ci estiment encore être mal informés sur ces maladies.
Que ce soit pour l’ensemble des français, comme pour les patients ou leurs proches, la communication sur le sujet est jugée défaillante : deux tiers des Français (65 %) jugent que les hôpitaux ne communiquent pas suffisamment sur ces infections, une proportion qui atteint 71 % pour les médias et même 81 % pour les pouvoirs publics.
Par ailleurs, près de la moitié des patients ou proches de patients s’estime mal informée sur la définition même des infections nosocomiales (47%) et considère que les bonnes pratiques à adopter par les patients ne sont pas assez partagées (55 % se disent « mal informés »). En conséquence, 61 % des patients et proches déclarent ne pas avoir été informés par le personnel médical des bonnes pratiques à adopter pour éviter les maladies nosocomiales lors de leur dernier séjour/dernière visite à l’hôpital.
Mieux vaut prévenir.
Les professionnels de santé sont certes unanimes sur l’amélioration de la prise en compte de cette problématique (importante sensibilisation du personnel, formations internes, campagnes de communication, mesures de précaution très strictes…), mais les protocoles de prévention des risques se révèlent contraignants pour le personnel en contact avec les patients (lavage de mains très réguliers, changement de gants lors des interventions chirurgicales…).
24 % des patients et leurs proches estiment en effet que lors de leur dernière visite à l’hôpital, les bonnes pratiques pour éviter les infections nosocomiales n’avaient pas été respectées. Et malheureusement, les demandes proactives d’informations interviennent surtout a posteriori en cas d’infection effective. Les professionnels interrogés affirment que si une information liée spécifiquement aux infections nosocomiales est systématiquement communiquée, elle peut encore manquer de visibilité, celle-ci étant intégrée à la documentation technique fournie en amont de l’hospitalisation.
Autre axe de prévention, les politiques de stérilisation des établissements de soins montrent que la tendance générale est de valoriser de plus en plus les consommables à usage unique. Ces derniers représentent un avantage financier mais également d’efficacité, permettant d’alléger les process de prévention pour le personnel.
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