L’UFML soutient l’action des infirmières du mardi 8 novembre et appelle d’ores et déjà à une grande journée pluri-professionnelle des soignants le jeudi 24 novembre pour poursuivre le mouvement.
L’UFML se mobilise et soutient le mouvement de grève unitaire et trans-sectoriel des infirmières du 8 novembre 2016. Pour poursuivre le mouvement, l’UFML appelle toutes les professions du soin des secteurs public et libéral à une journée des soignants le 24 novembre dans les principales villes de France à la rencontre des Français.
Des actions sont planifiées déjà dans les villes suivantes : Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Rennes, Dijon, Nancy, Toulon, Montpellier, Amiens.
Consultez la liste des villes sur : www.ufml-asso.org
Il est temps d’arrêter le massacre organisé de notre système de santé.
Il est temps de se battre pour installer une vraie gouvernance où soignants et représentants de patients prendront toute leur place au sein d’une démocratie sanitaire moderne, libre et exempte de conflit d’intérêt ou de pression politique.
« La mobilisation historique de l’ensemble du monde infirmier est à la hauteur du mépris montré chaque jour par le ministère de la Santé à l’égard de cette profession. Une profession abandonnée et maltraitée par une gouvernance qui a perdu tout sens réel des priorités. Nous dénonçons avec la plus grande force la politique sanitaire du gouvernement Hollande et de Mme Marisol Touraine ministre des affaires sociales et de la santé et rappelle leur responsabilité pleine et entière face à la souffrance des soignants et des acteurs du monde de la santé. Jamais il n’y a eu plus grand décalage entre les décisions et les priorités du gouvernement et la réalité du terrain », s’exprime le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML.
Novembre 2016, depuis 4 ans :
Les drames se multiplient et les taux de suicides des professionnels de santé sont au plus haut des statistiques.
Les fermetures de cabinets et de structures n’ont jamais été si nombreuses (2 cabinets d’infirmière ferment chaque jour, une pharmacie tous les 2 jours, etc.).
Les arrêts prématurés d’exercice (harcèlement administratif, pénibilité, perte de sens face aux injonctions paradoxales des tutelles, épuisement) font face à l’effondrement des installations (exemple : médecine générale avec moins de 9 % d’installation au sortir des facultés).
Les déserts sanitaires envahissent le territoire des métropoles aux villes moyennes, des banlieues en souffrance économique à la ruralité abandonnée des services de l’Etat.
Les violences à l’égard des soignants sont croissantes.
Le système solidaire est mis à mal par une politique de santé qui fait le choix de la marchandisation du soin, par le désengagement progressif de la Sécurité sociale et le renforcement continu des assurances complémentaires.
Les inégalités face aux soins augmentent, avec l’apparition de la nécessité de souscrire des sur-complémentaires pour garder sa liberté de choix et d’accès au soin.
Les réseaux de soin se développent, faisant du patient l’otage économique de remboursement différencié.
L’étatisation du système de santé s’installe et fait des médecins et des soignants de simples effecteurs, sans droit décisionnel quand à l’organisation du système.
La gestion économique et l’intérêt collectif prennent le pas sur le soin et l’intérêt individuel, au mépris des fondements éthiques de nos professions.
Contact presse UFML : Véronique Molières – 06 82 38 91 32
Site : www.ufml-asso.org