Le Conseil Supérieur de la Fonction Publique Hospitalière (CSFPH) prévu ce 25 novembre comporte des textes relatifs au statut des Ingénieurs hospitaliers. Le SMPS a présenté de très nombreux amendements à ce texte, certains pour corriger des erreurs techniques, d’autres pour compléter et garantir la pleine et entière application du protocole « Parcours professionnels, carrières et rémunérations » (PPCR), et d’autres enfin pour harmoniser les règles avec les deux autres versants de la fonction publique.
Il est impératif que le statut de ce corps technique supérieur d’encadrement et d’expertise soit mis en cohérence avec les transformations apportées par les Groupement Hospitaliers de Territoire. Les ingénieurs hospitaliers vont en effet faire partie des premiers professionnels concernés par la mutualisation des fonctions support.
Mais le défaut d’attractivité de ce statut conduit à une proportion préoccupante de contractuels : selon les propres données de la DGOS, 59% des ingénieurs hospitaliers sont sous statut contractuel.
La dernière évolution du statut des Ingénieurs hospitaliers date de 2007. Elle était déjà insuffisante car elle ne corrigeait pas l’écart existant avec les Ingénieurs territoriaux, alors même que les deux statuts ont été créés en vis-à-vis. Cet écart s’est encore accru en 2016, les Ingénieurs territoriaux bénéficiant de nouvelles revalorisations. Le risque est grand, dans ces conditions, de voir les ingénieurs se détourner de la Fonction publique hospitalière, ou privilégier le recrutement en tant que contractuels, avec des rémunérations qui pénaliseraient les établissements publics.
L’emploi fonctionnel d’Ingénieur général n’a pas été revalorisé depuis la création du statut en 1991, et il n’a pas suivi l’évolution de la structuration des emplois fonctionnels de direction. Le positionnement managérial des ingénieurs est pourtant clairement établi.
Le SMPS exhorte l’administration à intégrer l’application pleine et entière du protocole PPCR pour les deux premiers grades et à les aligner avec ceux des deux autres versants de la fonction publique :
suppression du premier échelon de chacun des deux premiers grades ;
ajout d’échelons terminaux pour chacun des deux premiers grades ;
alignement sur les grilles, échelons, durées d’échelons et indices en vigueur dans la fonction publique d’Etat ;
compensation du GRAF-TYPE inapplicable sur ce corps atypique.
Au-delà de l’application entière du protocole PPCR, les ingénieurs hospitaliers doivent obtenir d’autres évolutions légitimes pour tout le corps, incluant les grades supérieurs d’ingénieurs en chefs et les emplois fonctionnels.
Le SMPS demande un nouveau texte intégrant les évolutions justes et incontournables pour les ingénieurs hospitaliers.
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