« Face à un gouvernement refusant tout dialogue légitime avec la profession, les professionnel(le)s interpellent les candidats finalistes des primaires de la gauche : Benoît Hamon et Manuel Valls.
Depuis 1986, la rémunération des orthophonistes de la fonction publique hospitalière est en décalage grandissant avec le niveau d’études. Il est temps de montrer aux orthophonistes que le dialogue social, la justice sociale et l’accès aux soins pour tous seront enfin des promesses tenues.
Une profession qui disparaît des compétences de l’hôpital est une preuve de l’appauvrissement du système de soins. Face aux familles et associations de patients atteints d’autisme, victimes d’AVC, porteurs de maladies dégénératives, génétiques, touchés dans leur communication et leur intégrité physique, entravés dans leur quotidien en tant qu’enfant ou adulte, les candidats maintiendront-ils le mépris cynique jusque-là affiché par Marisol Touraine et les Premiers Ministres de ce quinquennat ? Assumeront-ils la mort programmée de la profession d’orthophoniste et la disparition de leurs fortes compétences ?
L’ultime candidat du parti gouvernemental devra assumer le délitement du système de soins et les politiques de santé mises en œuvre par Marisol Touraine.
Les orthophonistes exigent un programme politique en matière de santé, qui comporte :
– des engagements justes et précis pour les salaires des orthophonistes, correspondant réellement aux niveaux de diplôme, d’autonomie et de responsabilités.
– une reconnaissance détaillée des besoins de soins pour les patients hospitalisés ou suivis par les services hospitaliers.
Une revalorisation salariale aura des effets immédiats sur l’accès aux soins orthophoniques dans les hôpitaux et permettra alors le retour de terrains de stages pour les étudiants, orthophonistes de demain, afin d’apprendre leur métier dans de bonnes conditions.
La FNO et les syndicats régionaux seront présents aux meetings politiques des candidats aux élections présidentielles et législatives, et rappellent aux élus actuels qu’il est encore temps de tenir les promesses de ce quinquennat et de donner un signal fort aux orthophonistes, étudiants et surtout à leurs patients ! »