Le Comité Directeur de l’U.ME.SPE.-CSMF s’est réuni le dimanche 5 mars. L’U.ME.SPE.-CSMF constate que la médecine spécialisée libérale est exclue de la pensée et des propositions portées par les candidats à la Présidence de la République. Pourtant, des publications montrent que la difficulté d’accès à l’expertise, donc aux médecins spécialistes, est la raison principale de la dégradation de notre système de soins.
L’U.ME.SPE.-CSMF se refuse de cautionner un système à l’anglo-saxonne, adulé par notre administration centrale qui, aujourd’hui, fait la preuve de son échec à tel point que le NHS est remis en cause.
Le parcours de soins doit être modernisé pour permettre une meilleure fluidité dans la prise en charge de la maladie aigue et chronique, du domicile à l’hospitalisation. Seule la coordination entre les médecins généralistes et les médecins spécialistes permettra d’obtenir une meilleure performance. Les notions de « gate-keeper » et de médecin omniscient, portées par certains, sont des notions d’un autre temps et conduiront vers une explosion des dépenses et la non qualité.
Alors que l’U.ME.SPE.-CSMF avait, lors des négociations, demandé plus de moyens dirigés vers la médecine de spécialité, la caisse d’Assurance Maladie, la semaine dernière, pour seule réponse, a sanctionné la radiologie en diminuant des tarifs de manière unilatérale.
L’U.ME.SPE.-CSMF ne peut accepter cette vision qui ne peut que conduire à faire exploser le pacte social. L’U.ME.SPE.-CSMF appelle tous les médecins spécialistes à participer à la journée du 23 mars par toutes actions qui leur sembleront adaptées pour montrer leur solidarité envers nos confrères radiologues.
Depuis des mois, l’Etat n’a de cesse de déstabiliser la médecine spécialisée au travers de La loi de Santé, ensuite de la Convention, la semaine dernière l’écartant une nouvelle fois, avec la complicité de syndicats poly-catégoriels, de la télémédecine au travers de l’avenant N° 2, refusant d’intégrer la télé-expertise dans l’insuffisance cardiaque et dans les plaies chroniques.
Enfin l’U.ME.SPE.-CSMF est révoltée par les propos de Mme Lemorton qui déclare que les médecins libéraux sont subventionnés par la sécurité sociale. Une fois encore, ce parlementaire devrait se pencher sur l’historique et les fondamentaux de la sécurité sociale, les objectifs poursuivis. La mutualisation permet une accessibilité à des soins auxquels une grande partie de nos concitoyens ne pourrait accéder. Un renouveau de la classe politique est bien indispensable !!!!
Pour finaliser son projet politique un Comité Directeur Exceptionnel se réunira prochainement. Ce projet repose sur trois grands axes permettant à toutes les spécialités de donner des perspectives à chacun en termes d’évolution du métier, de solutions concrètes pour répondre à l’accessibilité temporelle et financière à tous nos concitoyens, enfin, ouvrir de nouvelles pistes de financement du soin permettant de donner les moyens à toutes les spécialités pour remplir leurs missions.
L’U.ME.SPE.-CSMF souhaite engager toutes les spécialités et tous les acteurs de leur environnement dans une démarche plus responsable et solidaire de l’organisation territoriale de l’offre de soins.
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