En 2012, nous évoquions le triste fait que le tabac tuait 200 Français prématurément par jour… C’est toujours le cas en 2017 !
Face à cette hécatombe, l’Alliance contre le tabac a considéré que les candidats à l’élection présidentielle devaient se positionner. Les électeurs ont en effet le droit de savoir si les prétendants à la fonction de chef de l’Etat s’engagent en faveur de la santé publique et de la diminution des dépenses sociales, ou au service des pro-tabac (industriels et buralistes) et des cadeaux électoraux.
Pour contrer le tabagisme, pas de recettes miracles, mais il est nécessaire de mener des actions cordonnées, volontaristes, et innovantes !
Comme en 2012, l’Alliance prend acte, et regrette, le silence éloquent de Jacques Cheminade, Jean-Luc Mélenchon, et François Fillon.
Méconnaissance du coût social et du coût pour les finances publiques du tabagisme ? Souhait de rompre avec les avancées réalisées sur le front de la lutte contre le tabagisme par le précédent quinquennat ?
Désinformation orchestrée par la profession des buralistes, et redoutant leur pouvoir de nuisance ?
Faut-il rappeler à ces candidats que le désastre sanitaire et économique causé par cette épidémie n’est pas une fatalité ? Et que le rétablissement des comptes publics cher à M. Fillon, ainsi que la lutte contre les inégalités sociales prônée par M. Mélenchon, passent par une diminution du fardeau lié à la consommation de tabac…
En revanche, nous saluons le retour des sept autres candidat(e)s, qui relèvent que la première cause de décès évitable en France mérite une prise de conscience courageuse et des engagements forts afin de diminuer durablement la prévalence tabagique. Emettant parfois des commentaires ou des interrogations sur certains points, et mettant en perspective certaines thématiques dont la fiscalité, l’ingérence des pro-tabac, la bonne application de la loi, et la possibilité de mettre en place des actions de groupe, Nathalie Arthaud, Marine Le Pen, François Asselineau, Nicolas Dupont-Aignan, Benoît Hamon, Jean Lassalle, et Philippe Poutou ont fait part de leur position.
Leurs réponses seront publiées sur le site internet de l’association et sur les médias sociaux.
Emmanuel Macron est le seul candidat, en amont de notre interpellation, à avoir volontiers évoqué le dossier tabac. Nous sommes très heureux d’accueillir son représentant Santé qui présentera les positions du candidat au côté des représentant de Benoît Hamon et Nicolas Dupont-Aignan qui ont également très chaleureusement accepté notre invitation.
Le quinquennat qui s’achève a permis d’adopter un certain nombre de mesures volontaires et efficaces pour faire diminuer cette consommation.
Le Programme National de Réduction du Tabagisme 2014/2019 (PNRT) et le fonds tabac mis en place cette année en sont le bras armé.
Mais les objectifs fixés telles que l’émergence d’une génération sans tabac et une potentielle Sortie du tabac dès 2030 vont bien au-delà du temps présidentiel.
C’est la raison pour laquelle il faut insuffler une nouvelle dynamique à la lutte contre le tabagisme pour faire diminuer la consommation de tabac et poursuivre sereinement une mise en oeuvre de mesures efficaces, tout en renforçant les outils : utilisation du levier de la fiscalité, application de la réglementation (contrôle…), protection des politiques de santé publique des attaques des pro-tabacs, autorisation des class action pour les victimes du tabac…
Il convient aujourd’hui, au-delà des déclarations d’intention, de se saisir des avancées de ces dernières années pour poursuivre une politique concrète et véritablement efficace en faveur de la mise en oeuvre de la Convention-Cadre de l’OMS pour la Lutte Anti-Tabac (CCLAT).
En amont de ce premier tour, et durant l’entre deux-tours de cette élection présidentielle, mais aussi à l’occasion des élections législatives, l’Alliance invite les électeurs et les médias à interpeller les différents candidats sur la thématique du tabac et de la santé publique pour poursuivre ce débat !
> Lire le dossier de presse et les réponses des candidats
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