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Lettre de l’UFML à Mme Agnès Buzyn (Communiqué)

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La lettre ci-joint part à l’instant à l’attention de la ministre de la santé nouvellement élue, Madame Agnès Buzyn. Une lettre de félicitation qui exprime également les attentes de la profession :

Madame la Ministre,

Le 17 mai 2017

L’UFML (Union Française pour une Médecine Libre) vous adresse toutes ses félicitations et vœux de réussite pour votre nomination au poste de Ministre de la Santé.
Après cinq ans de mandature Touraine, il n’est pas de secteurs ou d’activités de soin qui n’aient subi, à un moment ou à un autre, les conséquences d’un mode de gouvernance basé sur la défiance et la contrainte. Le lien de confiance entre les professions de santé et leur ministre de tutelle a donc été rompu.

Le système de soin français est passé de la première à la vingt-quatrième place mondiale.
La pénibilité grandit dans un environnement fracturé, où la notion de partenariat a souvent été oubliée.

En médecine de ville, la pénurie médicale ne cesse de s’accroître au sein de territoires toujours plus vastes et différents et les difficultés d’accès aux soins se multiplient.
Rendue non attractive pour les plus jeunes, la profession médicale vieillit.
L’hôpital public n’est pas épargné : le maintien de la qualité des soins et de l’excellence n’est dû qu’à l’esprit de responsabilité d’équipes de soin souvent épuisées, en raison des lourdeurs administratives et des difficultés à être entendues et reconnues. Alors que la force du système hospitalier français tenait à sa dualité de secteurs, public et privé, trente pour cent des cliniques privées sont en grave difficulté économique.

La médecine de France doit, et c’est une impérieuse nécessité, se relever à l’heure où elle va vivre sa révolution : les nanotechnologies, les biotechnologies, l’informatique, les sciences cognitives, la médecine algorithmique, la génomique vont bouleverser les pratiques sur les plans sanitaire, éthique, économique, philosophique et politique.

Toutes les composantes de la médecine doivent être préparées à cet avenir. Madame la Ministre, soyez une ministre au chevet de la médecine.
Soyez la ministre des professionnels de santé et des patients.
Réparez les erreurs passées.

Construisez un présent où le rôle et la responsabilité de chacun sont reconnus et permettez à la médecine française de ne pas subir ses lendemains, mais de s’approprier son avenir.
L’UFML se tient à votre disposition pour vous rencontrer et vous faire des propositions novatrices, et vous prie de recevoir, Madame la Ministre, l’expression de sa considération républicaine.

Pour l’UFML
Dr Jérôme Marty, président

Union française pour une médecine libre
Contact presse : Véronique Molières – 06 82 38 91 32

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