Selon les données présentées hier, les comptes de l’Assurance maladie supportent un montant de plus en plus important pour la prise en charge des maladies chroniques (+10,2 milliards entre 2012 et 2015), coût qui devrait encore s’accroître d’ici à 2020.
Sans surprise, le premier poste de dépenses concerne les hospitalisations ponctuelles sans lien possible avec une pathologie spécifique (30,7 milliards d’euros), en hausse à cause du vieillissement de la population. Or, ces recours aux urgences et à l’hospitalisation ponctuelle seraient en grande partie évitables en améliorant la coordination pour les soins non programmés.
La prise en charge des cancers représente le troisième poste de dépenses, cela prouve qu’il est urgent de favoriser le dépistage et la prévention, en développant la prise en charge précoce et en jouant sur les facteurs de risques, y compris environnementaux. De même, les démarches de prévention et d’éducation à la santé doivent être développées, tant pour le diabète que pour les maladies cardio-neuro-vasculaires.
La CSMF, premier syndicat des médecins libéraux, demande donc à la ministre de la santé de prendre de toute urgence deux mesures :
– Favoriser et valoriser la coordination entre les médecins généralistes et les médecins des autres spécialités, en lien avec les autres professionnels de santé, afin d’éviter le recours aux hospitalisations ponctuelles, en particulier pour les personnes âgées ;
– Valoriser la prévention et le dépistage dans les cabinets de médecine libérale (consultations longues de prévention, programmes d’éducation thérapeutique en médecine libérale, programmes de dépistage collectif de pathologies cancéreuses, etc.), impliquant l’ensemble des médecins libéraux, tant généralistes que spécialistes.
Les médecins libéraux sont prêts à s’impliquer dans cette orientation du système de santé, pour la pérennité de son financement et pour le bien de la population.
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