Les chiffres récemment publiés par l’Union nationale des associations agréées (Unasa) montrent que le revenu des médecins généralistes libéraux est en stagnation malgré un niveau élevé d’activité et une légère progression du niveau de la ROSP.
Pour le SML, cette situation est la conséquence de l’augmentation des charges, notamment des loyers professionnels, des cotisations sociales et des impôts divers. Elle a été aggravée par l’insuffisance tarifaire.
Certes, la convention médicale, dont le SML avait contribué à construire le contenu, apporte dès cette année un premier « réconfort » à travers la mise en œuvre de nouvelles cotations, mais elles seront insuffisantes pour produire un effet significatif sur les revenus dans un tel contexte. En effet, les recettes supplémentaires risquent d’être aspirées par les charges qui progressent plus vite que le rythme des avancées tarifaires de la convention.
Aussi, le SML propose au Gouvernement, qui élabore actuellement sa programmation budgétaire pour 2018, de prévoir des mesures de soutien en direction des entreprises médicales libérales, comprenant des exonérations fiscales et sociales, un renforcement du forfait structure afin que les médecins libéraux puissent effectuer des embauches et ainsi se décharger des tâches administratives. Au-delà, il faudra revoir le contenu de la convention afin de la compléter et de l’enrichir pour ouvrir la voie à la rémunération d’actes nouveaux relevant de la télémédecine, du champ de la prévention et de la santé environnementale, mais aussi des prises en charges coordonnées.
Enfin, la réalité des chiffres démontre que les Pouvoirs publics ont, d’un point de vue budgétaire, intérêt à miser sur la médecine libérale et les entreprises médicales libérales, plutôt que sur la fonctionnarisation des médecins. Avec des semaines de 35 heures, l’équilibre budgétaire des centres de soins municipaux ou départementaux sera quasi-impossible. Les collectivités devront supporter à l’échelle locale des déficits budgétaires qui, toutes proportions gardées, ne seront pas sans rappeler ceux des hôpitaux publics.