Le SML qui était présent, ce jeudi 6 juillet à la réunion de la Commission des comptes de la Sécurité sociale, constate que les chiffres présentés montrent qu’en 2016 les dépenses de ville ont progressé de 2,4%, soit un niveau comparable à celui de 2015. Ce dépassement des objectifs retenus pour la construction de l’ONDAM, alors même que le niveau des honoraires médicaux a été bloqué en 2016, traduit la politique d’austérité imposée à la médecine libérale par l’ancien exécutif avec des objectifs d’économies intenables.
Pour le SML, c’est parce que le Gouvernement précédent n’a pas voulu investir massivement sur la médecine de ville pour lui permettre de se moderniser et de se réorganiser pour améliorer les prises en charges coordonnées sur les territoires, que l’amélioration des comptes de la branche maladie n’est pas celle attendue. Le virage ambulatoire n’a pas été pris. On a seulement tenté « d’importer » en ville la lourdeur technico administrative des hôpitaux à travers la loi Touraine, aggravant la crise de la médecine libérale.
Le SML estime qu’il est possible de modifier cette trajectoire budgétaire déplorable qui alimente les déficits, en tournant le dos aux logiques de sous-financement des soins de ville libéraux. Le SML appelle le Gouvernement à créer les conditions qui permettront aux médecins libéraux d’exercer dans de meilleures conditions grâce à une politique ambitieuse d’investissement à la fois sur les actes, les rémunérations complémentaires, le déploiement des outils numériques dont la télémédecine, la prévention et la coordination, mais aussi de mesures fiscales et destinées à soutenir le développement des entreprises médicales libérales à travers la création d’emplois administratifs ou le renouvellement des équipements.
Les SML souhaite que des signaux forts soient donnés dès le PLFSS et le PLF 2018, pour en finir avec le sous-financement des soins de ville.