Dans un entretien au Quotidien du médecin, la ministre de la Santé a déclaré que son objectif « serait d’éviter l’obligation de tiers payant généralisé. ». L’opposition résiduelle au tiers-payant est purement idéologique et assise sur des principes d’un autre âge. En effet, en permettant la non-avance des frais, le tiers-payant est indispensable pour éviter les renoncements aux soins pour raisons financières.
Agnès Buzyn dit vouloir éviter la surcharge administrative pour les professionnels de santé. Cet objectif est partagé par l’Assurance maladie et les complémentaires santé qui travaillent depuis deux ans au déploiement d’un dispositif simple, intuitif et sécurisé pour tous les acteurs. Cette solution est d’ores et déjà accessible aux 130 000 professionnels de santé, dont de nombreux médecins libéraux, qui pratiquent aujourd’hui le tiers-payant.
Le tiers-payant sur la part complémentaire est déjà facultatif. Supprimer l’obligation sur la part obligatoire, c’est retarder encore la possibilité pour les assurés sociaux de bénéficier de ce droit, et ainsi renoncer à améliorer concrètement et rapidement l’accès aux soins.
Les Mutuelles de France appellent la ministre de la Santé à respecter le calendrier de déploiement du tiers-payant pour permettre à la France de rejoindre, enfin, les 25 pays européens qui ont supprimé toute avance de frais.
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