La CSMF a noté avec intérêt que la ministre de la Santé Agnès Buzyn était contre l’obligation du tiers payant généralisé pour les médecins libéraux. Elle a décidé de missionner l’Igas pour une analyse technique sur sa faisabilité, dont le rapport doit être rendu en septembre.
La CSMF s’inquiète des déclarations récentes de la ministre qui affirme son attachement au tiers payant généralisé avec les mêmes arguments que la ministre précédente, Marisol Touraine. Pourtant, le programme d’Emmanuel Macron parlait non pas de tiers payant « généralisé », mais bien de tiers payant « généralisable », ce que tout le monde a traduit comme possible mais non obligatoire.
Finalement, quelle politique va être suivie ?
Devant cette valse-hésitation, la CSMF réaffirme son opposition déterminée à un tiers payant généralisé, pour tout le monde et pour tout.
Certes le paiement du médecin ne doit jamais constituer un obstacle pour se faire soigner, mais le tiers payant généralisé ne va pas résoudre le problème de l’accès aux soins.
C’est pourquoi la CSMF réaffirme son soutien à un tiers payant social, pour les populations défavorisées (CMU, CMU-C, ACS) mais aussi au-delà, à un tiers payant laissé à l’appréciation du médecin chaque fois que la situation de son patient l’exige. La CSMF rappelle qu’elle avait proposé sans succès une solution alternative, moderne et innovante : le paiement monétique à débit différé santé.
De l’attitude de la ministre sur le tiers payant généralisé dépendra le retour de la confiance des médecins libéraux.
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