Le jeudi 7 septembre, l’Observatoire Régional des Violences faites aux Femmes (ORVF) du Centre Hubertine Auclert a présenté son rapport sur les enfants co-victimes des violences conjugales issu d’un groupe de travail pluri-expert de ces sujets. Celui-ci met en lumière les conséquences sociales et psychologiques des violences conjugales sur les enfants, qui doivent être considérés comme co-victimes, et le manque actuel des dispositifs de protection, d’accompagnement et de soins disponibles.
Des préconisations concrètes de réformes juridiques et institutionnelles sont établies par l’ORVF pour permettre d’améliorer la protection et l’accompagnement de ces enfants et du parent victime. Voici 4 préconisations novatrices :
- Reconnaitre l’enfant comme co-victime de violences conjugales dans le droit pénal
- Former les professionnel-le-s de l’éducation et de l’enfance à détecter les traumatismes liés aux violences conjugales
- Développer des dispositifs d’accompagnement et de soins spécialisés pour les enfants co-victimes
- Protéger les enfants du danger de la poursuite des violences dans le cadre de l’exercice partagé de l’autorité parentale, après la séparation des parents
Ce rapport s’adresse en priorité aux décideur-se-s politiques, ainsi qu’à tous les professionnel-le-s en contact potentiel avec les enfants victimes de violences conjugales (protection de l’enfance, éducation nationale etc.).
Aujourd’hui en France :
- 4 millions d’enfants seraient concernés par les violences conjugales physiques, sexuelles, verbales et psychologiques
- 80% des enfants qui vivent dans le contexte des violences conjugales sont témoins auditifs ou oculaires de ces violences
- 40% de ces enfants sont également directement victimes de violences physiques
- 60% de ces enfants subissent des troubles post-traumatiques, comme les victimes d’un attentat ou d’un viol
Les conséquences sur les enfants directement exposé-e-s aux violences conjugales sont graves et durables, mais celles-ci restent trop souvent sous-estimées voire méconnues. En France, les dispositifs de protection, d’accompagnement et de soins sont insuffisants pour ces enfants.
Contact presse : Olivia Bissiau – olivia.bissiau@hubertine.fr – 01 75 00 04 46
Bonjour
Je pense qu’il s’agit d’un véritable problème et les enfants demandent toute notre attention
Ils ne sont pas un dommage colaterzlemais un dommage à part entière
Domi