Le SML a pris acte des priorités qui guideront l’élaboration de la nouvelle Stratégie nationale de Santé (SNS) pour la durée du quinquennat.
Le SML se félicite de voir que la prévention et la promotion de la santé au tout au long de la vie figurent au premier rang des priorités du Gouvernement. Le SML, qui travaille de longue date sur ce sujet, avance 10 propositions concrètes dont certaines pourraient être mises en œuvre dès 2018 :
- Repenser l’organisation de l’offre de soins et la définition des priorités du système de soins de notre société vers la prévention.
- Créer et rémunérer en conséquence des consultations longues de prévention obligatoires, et à intervalle régulier à des âges clés.
- Développer et rémunérer en conséquence des consultations longues de prévention qui doivent être valorisées comme des consultations complexes.
- Placer les logiques de prévention au cœur de la coordination et de la coopération entre professionnels libéraux de santé.
- Investir massivement sur la prévention pour obtenir un retour sur investissement en termes de dépenses évitées ultérieurement dans le cadre d’un changement de logique budgétaire.
- Inscrire la prévention dans la formation initiale et les priorités du DPC.
- Introduire la prise en compte du risque environnemental dans les démarches de prévention.
- Inciter les médecins à s’engager dans les logiques d’ETP pour améliorer l’observance ainsi que la prévention de l’iatrogénie.
- Développer et rémunérer 2 consultations longues faisant suite à un dépistage précoce, permettant de mettre en œuvre et d’organiser rapidement le diagnostic, puis d’élaborer dans un second temps un plan de soin, et d’initier une prévention secondaire des sur-risques.
- Promouvoir la construction ou la réfection éco-responsable des cabinets médicaux par des crédits d’impôts.
S’agissant de l’innovation, le SML y est prêt et souhaite que des moyens puissent être fléchés vers le financement de la télémédecine permettant la création d’actes correctement honorés. De même, le SML propose la mise en œuvre d’un acte de prescription d’applications ou d’objets connectés permettant le télésuivi du patient et d’un acte destiné à analyser les données du télésuivi.
Au total le SML, entend être force de proposition et se montrera exigeant sur les moyens. Une Stratégie nationale de santé sans investissement ne serait que la réédition de la précédente qui fut incapable de mettre en œuvre le virage ambulatoire.
Le SML appelle la ministre de la Santé à aller au-delà de la concertation pour s’engager dans une logique de négociation, y compris sur les termes du futur décret, afin de pas rééditer les erreurs de celle qui l’a précédée.