« Une nouvelle étude vient de rappeler la dure réalité des conditions d’exercice de la médecine libérale en mettant en avant l’épuisement des praticiens.
Le Syndicat des médecins libéraux (SML) n’est hélas pas surpris de cette situation qui découle de la multiplication des tâches administratives et des contraintes imposées aux médecins dans le cadre d’une dégradation de la sécurité dans certains secteurs.
Alors que la pénibilité et la qualité de vie au travail sont l’objet d’une attention soutenue de la part des gouvernements successifs à l’égard de la médecine salariée, en dehors des lignes d’écoute, aucune action concrète ne se dessine en direction des médecins libéraux.
Le SML, qui a été à l’origine de différentes initiatives pour la santé des médecins libéraux, déplore cette passivité des pouvoirs publics et estime qu’elle participe à accélérer les phénomènes de désertification médicale. Et ce n’est pas en ajoutant des contraintes supplémentaires, telle que la recertification que les choses vont s’arranger.
Enfin, le système de soins est devenu illisible avec la multiplication des structures issues de la loi Touraine que le Gouvernement actuel met en œuvre. Cette perte de repères est un facteur aggravant.
Le SML réclame donc un véritable plan destiné à améliorer les conditions d’exercice des praticiens libéraux. Il passe par la reconquête du temps médical et du temps personnel ce qui impose de nouvelles organisations des cabinets. Le SML réitère sa proposition de création de forfaits structures destinés à permettre l’embauche de secrétaires médicales et d’assistants techniques. Il demande également un effort de simplification des procédures administratives, et en particulier pour ce qui concerne le tiers payant généralisé, lequel demeure impraticable. La sécurité des médecins libéraux dans les secteurs à risques doit être garantie. Enfin, arrêtons de charger la barque !
Le SML demande au Gouvernement de réfléchir à deux fois avant d’imposer la recertification des compétences professionnelles à des médecins qui ont déjà l’obligation de de former et risquent, s’ils n’y satisfont pas, d’être sanctionnés au titre de l’insuffisance professionnelle. La pénalisation de l’exercice a ses limites ! »