« Plus nous augmenterons les contraintes pesant sur les médecins libéraux, moins la médecine libérale sera attractive et moins nos concitoyens auront accès à des médecins généralistes.
Les Députés ont discuté ce matin, en séance plénière, la motion de renvoi en Commission de la Proposition de Loi Nouvelle Gauche concernant les déserts médicaux.
Cette proposition de loi nous offre l’opportunité de réfléchir sur un sujet majeur, qui touche tous les français même au coeur des métropoles : la baisse d’attractivité de la médecine libérale et la présence de déserts médicaux.
Toutefois, force est de constater que si nos collègues du groupe Nouvelle Gauche soulignent un véritable problème, cette proposition de loi ne propose pas les bonnes solutions.
Il est impératif de comprendre la complexité de la situation : alors que la France n’a jamais formé autant de médecins, des milliers de postes hospitaliers restent vacants, les postes d’intérim se multiplient et le recrutement de médecins étrangers augmente.
Dans le même temps, seuls 12 % des jeunes s’installent en médecine libérale au sortir de leurs études et beaucoup préfèrent remplacer des médecins installés, afin d’éviter les contraintes administratives. Le nombre d’installations diminue dans quatre-vingt-sept départements, ce qui montre que le problème est global.
La nouvelle génération de médecins veut changer de mode d’exercice pour des raisons, compréhensibles, de confort de vie. Plus nous augmenterons les contraintes pesant sur les médecins libéraux, moins la médecine libérale sera attractive et moins nos concitoyens auront accès à des médecins généralistes.
Le plan pour l’égal accès aux soins dans les territoires, présenté par le gouvernement, propose des solutions intéressantes et nous le soutenons. Nous devons également continuer de travailler sur des sujets tels que le numerus closus, le recentrage de l’activité des médecins, leur mode d’activité mixte et mobile, l’apport de la télémédecine mais également l’allègement de leur travail administratif, afin d’améliorer l’offre.
Cette proposition de loi n’apporte donc pas la bonne solution, d’autant que le tiers payant ne fera qu’aggraver le phénomène en alourdissant la paperasse que devront gérer les médecins. C’est pourquoi nous avons voté pour la motion présentée par nos collègues du groupe LREM, afin que cette proposition de loi soit renvoyée en commission. »
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