Chaque année, WHAT’S UP DOC publie le classement des CHU et des spécialités les plus prisées des futurs médecins venant d’effectuer leur choix d’affectation.
« La réforme du 3ème cycle fait passer le nombre de spécialités de 30 à 44 et ne manque pas de faire bouger les lignes du classement des spécialités mais aussi des CHU les plus demandés. Premier constat : Nantes et Lyon maintiennent leur place sur le podium, rejoints par Bordeaux. Et la suite du classement ?
CLASSEMENT DES CHU ET DES SPECIALITES : MILLESIME 2017-2018
La suite est un peu plus inattendue. Notamment le retour de l’AP-HP à la 4ème place (+ 3 places). Il semblerait que « la richesse et la diversité de l’offre pédagogique, le dynamisme de la recherche, l’engagement quotidien des seniors qui forment ces jeunes praticiens en devenir, mais aussi l’investissement des coordonnateurs de spécialités dans la mise en œuvre de la réforme du 3ème cycle » aient joué en la faveur de l’AP-HP, détaille son service communication.
L’autre surprise demeure la chute de Montpellier-Nîmes, qui perd 5 places pour se retrouver à la 8ème position.
En bas du classement, on retrouve Poitiers qui échange sa place avec Amiens et qui se place à la 28ème position. Leur ascension n’est donc pas prévue pour cette année.
CLASSEMENT DES SPECIALITES : LA CHIRURGIE PLASTIQUE EN POLE POSITION
En cette rentrée, la spécialité chirurgie générale classée 17ème au classement 2016, se divise en 9 DES (diplôme d’études spécialisés). Constat : en 2017 on détourne les yeux de l’ophtalmologie pour la chirurgie plastique, en première place de ce premier classement des 44 spécialités de la réforme du 3ème cycle.
Concrètement, les 27 internes qui ont choisi cette spécialité ont tous cartonné aux ECN avec un rang moyen de 705. Jérémy Dijan, Chef de Clinique Assistant à l’hôpital européen Georges-Pompidou (AH-HP), service de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique du Pr Lantieri, explique : « La chirurgie plastique est une spécialité vaste. Par ailleurs, elle a vocation à connaître de belles révolutions dans les années à venir, en reconstruction d’abord, dans le domaine des greffes et thérapies cellulaires/tissulaires. Ensuite dans sa dimension esthétique, très médiatisée dans une société où l’apparence prend une place de plus en plus importante ». Choix plutôt justifié donc.
Du côté des autres spécialités de chirurgie, cette division en 9 DES permet de donner une idée des spécialités qui ont du succès ou non. On retrouve les spécialités oto-rhino-laryngologie – chirurgie cervico-faciale (8ème), chirurgie maxillo-faciale (13ème) et chirurgie orthopédique et traumatologique (15ème), en première partie de classement. Les autres, chirurgie orale (24ème), chirurgie viscérale et digestive (28ème), chirurgie pédiatrique (29ème), chirurgie vasculaire (30ème) et chirurgie thoracique et cardiovasculaire (31ème) ont moins de succès et se retrouvent en deuxième partie de classement.
La réforme du 3ème cycle a aussi donné naissance à 6 nouveaux DES. On retrouve sur le podium un de ces petits nouveaux : l’études des maladies infectieuses et tropicales, qui se place à la 3ème position ! Les internes se sont arrachés les 49 places. En revanche moins de succès du côté de l’allergologie (36ème), de la médecine légale et expertises médicales (38ème) et de la gériatrie (42ème).
En conclusion, on assiste à une vraie nouvelle génération de médecins, avec la promotion 2017 qui est la première à connaître la réforme du 3ème cycle, en espérant que celle-ci soit gage d’un accompagnement et d’un accueil plus adaptés des internes dans les services. »
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