« Quel avenir pour la French Tech ? », par Mathis Cohen, coordinateur du pôle numérique et Thibaud Frossard, expert en économie numérique à Terra Nova.
La marque French Tech a contribué au dynamisme et à la réussite de l’écosystème entrepreneurial technologique français, lequel est aujourd’hui bien mieux structuré : les investisseurs sont de retour à des niveaux d’avant crise, les start-ups se développent, les incubateurs et autres accompagnateurs n’ont jamais été aussi nombreux. Des acteurs privés et associatifs ont très largement accéléré ce mouvement, dans des registres différents, qu’il s’agisse du NUMA, de France Digitale, de Station F, de The Family ou de The Camp…
Toutefois, la position actuelle de la French Tech ne lui permet plus de s’affirmer comme la marque ombrelle sous laquelle l’ensemble de l’environnement pourrait se retrouver. De nombreux entrepreneurs font part de leur incompréhension : la French Tech est-elle une administration ? une politique publique ? une agence d’attractivité ?
Pour redonner du sens à ses missions, assurer la vitalité de l’écosystème entrepreneurial et permettre l’apparition et le développement d’entreprises technologiques françaises d’envergure internationale, nous recommandons dans cette note de ne plus maintenir la French Tech sous administration publique, mais de transférer la marque à une Fondation reconnue d’utilité publique, sur le modèle anglo-saxon. Ce mode de gestion innovant lui redonnerait une nouvelle vigueur et permettrait à la French Tech d’essaimer davantage à l’étranger.