Filtres
Type d'information
Secteur
Zone géographique
Période
Tri

Vive inquiétude de la communauté allergologique sur l’accès au soin des patients (Communiqué)

Imprimer la liste
Share

Alors que s’ouvre le Congrès Francophone d’Allergologie (CFA), l’ensemble de la communauté allergologique se mobilise pour que soit maintenu pour tous un accès aux traitements.

En février dernier, la Haute autorité de santé (HAS) a rendu un avis préconisant un abaissement du remboursement des traitements de désensibilisation pour les maladies allergiques. Tandis que la pathologie explose et qu’il n’existe pas de traitement alternatif à la désensibilisation, cette décision constituerait une véritable catastrophe pour les patients et un recul inédit dans l’accès aux soins.

Explosion du nombre d’allergiques : il est urgent d’agir…

Les allergies constituent aujourd’hui une véritable maladie de civilisation, directement liées aux modifications de notre environnement et à l’évolution de nos modes de vie. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) estime que “25 à 30% de la population est allergique”, un chiffre qui ne cesse de croître depuis plusieurs décennies et devrait atteindre 50% d’ici 20501.

Des avancées récentes ont ouvert la voie à une meilleure prise en compte de la prévalence de cette pathologie. En décembre 2016, un arrêté ministériel actait l’intégration de l’allergologie comme spécialité dans le cadre de la réforme des études médicales du 3e cycle. Une décision qui offrait des perspectives favorables à la prise en charge des patients allergiques les plus sévères qui peinent aujourd’hui à obtenir un traitement adapté, faute de  professionnels formés en nombre suffisant.

Les enjeux sont réels car le sous-diagnostic et le retard de diagnostic sont encore de mise : selon une étude réalisée par l’Ifop en février dernier, près de deux tiers des Français interrogés n’ont pas conscience que cette maladie peut survenir à tout âge de la vie et il peut s’écouler sept ans en moyenne entre l’apparition des premiers symptômes et la consultation d’un allergologue.Or, l’absence de prise en charge peut conduire à l’aggravation de la maladie : 30% des rhinites allergiques non traitées évoluent vers l’asthme2.

Les allergologues font entendre leur voix à l’occasion du CFA sur les dangers d’un retour en arrière

Face à l’explosion des allergies, seule la désensibilisation constitue un traitement qui agit sur la cause de la maladie et qui empêche l’aggravation de la pathologie. Il n’existe aujourd’hui pas d’alternative à ce type de traitement, les médicaments tels que les antihistaminiques se contentant de soulager les effets de la pathologie, sans agir sur les causes.

La recommandation de la HAS prévoyant de diminuer le remboursement des traitements est aujourd’hui incompréhensible : “À un moment où toutes les études rappellent l’impact de la dégradation de l’environnement sur l’explosion du nombre de personnes souffrant d’allergies, l’État ne peut pas se désengager et restreindre l’accès aux traitements” prévient la communauté allergologique réunie du 17 au 20 avril au Congrès Francophone d’Allergologie (CFA), grand rendez-vous annuel à Paris.

“Réduire le remboursement des traitements de désensibilisation, c’est réduire le nombre de patients qui pourront se soigner et prendre le risque de voir s’aggraver la pathologie”, alertent les allergologues. C’est également nier le poids que représentent les allergies sur la vie quotidienne : fatigue, absentéisme à l’école, baisse de productivité au travail, etc.

Les professionnels porteront un ruban vert, symbole de sensibilisation à l’importance de tout mettre en oeuvre pour un traitement optimal des allergies.

Association française pour la prévention des allergies (AFPRAL), Association Nationale de Formation Continue en Allergologie (ANAFORCAL), Asthme & Allergies, Fédération française d’allergologie (FFAL), Société Française d’Allergologie (SFA), Syndicat français des allergologues (SYFAL).

Contact : Camille KLEIN : 01 49 09 25 72 / camille.klein@tbwa-corporate.com

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
2 Source : Asthme & Allergies

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Share