Attentif aux demandes formulées par les usagers et les familles relayées par les autorités de tutelle, le GHT Paris psychiatrie & neurosciences a signé avec la Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP) une convention dont l’objectif est de mieux coordonner et d’améliorer la réponse aux urgences psychiatriques.
Si l’accueil en urgence des personnes présentant des troubles psychiatriques peut encore gagner en cohérence et en lisibilité dans les lieux de soins appropriés, il est toutefois indéniable que l’offre de soins est riche et disponible à Paris, en grande partie assurée par le GHT Paris ou en collaboration avec celui-ci1.
En revanche une difficulté particulière se manifeste, et constitue un sujet de préoccupation récurrent pour les familles, lorsque la personne nécessitant une évaluation, voire des soins, ne se trouve pas dans un lieu approprié et a fortiori lorsqu’elle s’oppose à y être conduite.
C’est pour répondre à cette difficulté que la BSPP et le GHT Paris ont réfléchi ensemble à une organisation commune et ont élaboré une convention. Désormais la situation de toute personne prise en charge par la Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris et manifestant des troubles psychiques peut faire l’objet d’une évaluation téléphonique spécialisée délivrée par le Centre Psychiatrique d’Orientation et d’Accueil (CPOA).
Trois niveaux de réponse à l’urgence
Cette organisation permet d’évaluer conjointement, entre le CPOA et les secours sur place appuyés par leur propre coordination médicale, le degré d’urgence pour chaque cas et de déployer, en fonction, les moyens nécessaires.
Trois niveaux d’urgence sont ainsi définis :
– Niveau 1, urgence imposant une intervention immédiate par les services de secours : au terme d’une évaluation collégiale et tenant compte chaque fois que cela est possible de l’avis de l’entourage et de la personne de confiance, de celui du médecin ou de l’équipe de référence, il peut apparaître que la situation présente un risque immédiat et nécessite une intervention des services de secours proportionnée au danger et à l’urgence évalués. Celle-ci peut aller jusqu’au transport par les moyens nécessaires vers un lieu approprié d’évaluation et de soins où l’on pourra procéder, ou non, à une hospitalisation en fonction des constatations cliniques.
– Niveau 2, nécessité d’un avis psychiatrique rapide : la situation peut également rendre nécessaire un avis psychiatrique rapide mais différé, sans nécessairement imposer un transport immédiat: par exemple sous forme de visite à domicile par une équipe psychiatrique de secteur, ou du CPOA au terme d’un travail préparatoire conjoint impliquant l’entourage ;
– Niveau 3, nécessité d’un accès à des soins psychiatriques programmés sectorisés ou non : la situation peut requérir une intervention plus à distance, non urgente, auprès du patient désigné ou de son entourage.
En articulation avec ce dispositif, les familles peuvent également appeler ou être reçues 24h/24 au CPOA pour des consultations de signalement dites « CFSP : consultations famille sans le patient ».
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