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Interdiction de certains néonicotinoïdes : les abeilles ne supporteront aucune dérogation (Communiqué)

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Suite à la publication par le gouvernement de l’interdiction de cinq néonicotinoïdes, Greenpeace France et Générations Futures soulignent que cette liste est loin d’être suffisante face aux dérogations rendues possibles par le gouvernement, et réclamées vigoureusement par la FNSEA et ses associations spécialisées.

La Loi Biodiversité, votée en mars 2016, laissait pourtant plus de deux ans aux agriculteurs pour trouver des alternatives aux néonicotinoïdes [1]. Les abeilles ne doivent pas payer le prix fort de l’immobilisme du syndicalisme agricole majoritaire.

Une véritable interdiction des néonicotinoïdes ne sera efficace que si l’ensemble de ces derniers sont interdits.

« Cette interdiction n’aura pas de sens si des dérogations sont accordées. Même en très faible quantité, les néonicotinoïdes restent hautement toxiques pour les abeilles. Il faut donc les interdire complètement », souligne François Veillerette, directeur et porte-parole de Générations Futures.

« Nicolas Hulot et Stéphane Travert ne peuvent pas se satisfaire de demi-mesures. Une agriculture sans pesticides, c’est possible. Pas une agriculture sans abeilles ! C’est l’avenir des abeilles qui est en jeu ici, et donc notre avenir à nous », ajoute Suzanne Dalle, chargée de campagne Agriculture pour Greenpeace France.

Pour les deux associations, la liste publiée hier est incomplète car tous les pesticides tueurs d’abeilles n’y figurent pas, en particulier le sulfoxaflor [2] et la flupyradifurone. Il est indispensable que les parlementaires prennent la mesure de cette menace et qu’ils incluent ces deux pesticides dans la loi alimentation.

En mars dernier, suite à la publication d’un rapport intermédiaire de l’Anses sur les alternatives aux néonicotinoïdes, 10 organisations agricoles et environnementales interpellaient le gouvernement en lui demandant de ne pas délivrer de dérogations à l’interdiction des néonicotinoïdes [3].

Par ailleurs, cette interdiction des pesticides tueurs d’abeilles n’est qu’une première étape dans la transition vers une agriculture écologique, transition que l’on ne pourra pas obtenir à coups de dérogations et de déclarations d’intentions. Il est donc indispensable de mettre en place de réelles politiques publiques d’accompagnement des agriculteurs dans cette transition, en réorientant notamment la future Politique agricole commune et en mettant de vrais moyens derrière le plan Ecophyto.

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