Ces deux derniers jours, au cours de la visite conjointe avec les officiels du Ministère de la Santé et des autres partenaires dans les zones touchées de la maladie à virus Ebola, les hauts dirigeants de l’OMS du Siège et du Bureau régional ont constaté la complexité dans la mise en œuvre des interventions pour le contrôle de cette affection au Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo. Bien qu’il s’agisse de la dixième épidémie d’Ebola dans le pays, c’est la première fois que la maladie touche une zone très peuplée et en situation de conflit intense.
« L’OMS appelle à un accès sécurisé et libre de tous les acteurs impliqués dans la réponse à cette épidémie pour servir toutes les populations touchées », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Tous les intervenants doivent pouvoir se déplacer librement et en toute sécurité dans les zones de conflit pour accomplir adéquatement leur mission afin de gérer cette épidémie. La population doit également avoir accès à des centres de traitement qui sont destinés à sauver les vies humaines et arrêter la propagation de la maladie. »
De la même manière que cela a été fait au cours de la récente épidémie dans la partie Ouest du pays, l’OMS appuie le Ministère de la Santé dans tous les volets clés de la riposte.
Plus d’une semaine après que le gouvernement ait déclaré cette nouvelle épidémie d’Ebola, les Docteurs Tedros Adhanom Ghebreyesus, Matshidiso Moeti, et Peter Salama respectivement Directeur général de l’OMS, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique et Directeur général adjoint au siège de l’OMS chargé de la préparation et la réponse aux situations d’urgence ont ensemble effectué une mission de deux jours dans la ville de Beni et dans l’aire de santé de Mangina au Nord-Kivu. Il est à noter que l’aire de santé de Mangina, située à 30 km de Beni, constitue l’épicentre de l’épidémie, et abrite à présent la majorité des cas confirmés.
Des groupes armés sont actifs dans la région représentant une menace à la sécurité et un défi majeur pour les équipes de santé qui doivent être en contact permanent avec les communautés afin d’identifier activement des patients potentiels pour les surveiller deux fois par jour pendant trois semaines. Cette situation précaire peut également décourager les membres de la communauté de fréquenter les centres de traitement si nécessaire.
« En Afrique, l’OMS possède une vaste expérience dans la prestation de services de santé dans les zones de conflit « , a déclaré le Dr Moeti. « Nous allons nous appuyer sur cette expérience pour nous assurer que notre personnel et nos partenaires puissent effectuer leur travail et sauver la vie des personnes, raison pour laquelle nous sommes ici sur le terrain pour les aider. »
Ensemble avec le Ministre de la Santé, le Dr Oly Ilunga, la délégation de l’OMS a assisté au lancement de la vaccination contre le virus Ebola administré aux agents de santé de l’hôpital général de référence de Beni. Toute l’équipe a également visité le centre des opérations d’urgence de Beni, qui a été construit et octroyé aux partenaires par la mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo, connue sous le nom de MONUSCO. Elle a aussi rencontré les partenaires et le personnel pour mettre en exergue les défis à relever et faire le point sur les activités qui ont été déjà mises en place, notamment les centres de traitement gérés par les partenaires, la sensibilisation des communautés, la revue des activités de prévention et de contrôle des infections dans les centres de soins et le renforcement du système de surveillance.
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