Le Premier ministre, dans son interview publiée dans le JDD, sous-entend-il une défiance à l’égard des médecins dans leur dispensation (complice) des arrêts de travail et à l’égard des patients dans leur demande (injustifiée) en rapprochant dans une même phrase* « arrêt de travail » et « jour de congé » ?
L’UFML-Syndicat rappelle que les médecins prescrivent des arrêts de travail à leurs patients, tout au long de l’année et sur tout le territoire, mais ils ne prescrivent pas de jours de congé.
Les médecins hospitaliers ou de ville n’ont pas à respecter de quotas mesurés à l’impact économique de ces arrêts de travail mais à déterminer à chaque instant la nécessité médicale d’une telle prescription.
Le syndicat rappelle aussi que les arrêts maladie peuvent être contrôlés par les médecins conseils de l’Assurance maladie.
Ce raccourci choquant pourrait jeter, une fois de plus, l’opprobe sur une profession médicale déjà en crise !
*JDD du 26 aout, interview de Edouard Philippe : » L’enjeu des arrêts maladie est considérable. Chaque année, un peu plus de 10 milliards d’euros sont consacrés à l’indemnisation des salariés arrêtés, et ce volume progresse de plus de 4 % par an. En trois ans, le nombre de journées indemnisées est passé de 11 à 12 par an et par salarié du privé. C’est comme si notre pays avait instauré un jour de congé supplémentaire ! »
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