Un rapport très attendu par la profession médicale sur la recertification, qui n’est autre que l’évaluation des compétences des médecins tout au long de leur carrière, vient d’être remis aux ministères concernés, celui des Solidarités et de la santé ainsi que celui de l’Enseignement supérieur. Ce document a été rédigé par un comité de pilotage, présidé par le Professeur UZAN. ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), souhaite faire connaître sa vision de la recertification.
Pour plus de prévention
La recertification est le fait d’évaluer de manière régulière les compétences d’un médecin. « Outre le fait que nous sommes très favorables à cette évaluation périodique des compétences, nous pensons que ce processus permet d’ouvrir la voie à un véritable accompagnement du médecin. », espère le Dr. Yannick SCHMITT, Président de ReAGJIR. « S’il est évident qu’un bon médecin est un médecin qui se tient à jour et se forme régulièrement, le professionnel de santé est en revanche très rarement épaulé dans son travail d’un point de vue prévention. Nous pensons que ce dispositif devrait être l’occasion de mettre en place un volet médecine du travail et prévention pour une prise en charge globale du médecin dans sa pratique. »
Pour le plus grand nombre
Alors qu’il avait été question de faire en sorte que la recertification ne concerne que les médecins diplômés à partir de 2020, ReAGJIR aimerait que tous les professionnels désirant s’inscrire dans cette démarche puissent le faire. « Nous souhaiterions que les médecins même déjà diplômés puissent se recertifier s’ils le veulent. Bénéficiant tant au patient qu’au professionnel de santé, cet accompagnement est souhaitable pour le plus grand nombre. Des soignants en bonne santé, à jour dans leur formation et en perpétuelle recherche d’amélioration de leur pratique : c’est le gage d’une médecine de qualité. », défend le Dr. Vanessa FORTANE, Vice-présidente de ReAGJIR. Allant plus loin, le syndicat souhaiterait également que ce dispositif soit généralisé à tous les médecins d’ici 10 ans.
Pour accroître la pertinence des soins
La recertification devra être valorisée, d’une manière ou d’une autre, afin d’encourager tous les soignants à s’y engager. « Nous n’envisageons pas nécessairement une valorisation financière. On pourrait imaginer, par exemple, que ce soient les critères de la recertification qui en déterminent la valorisation.
Un médecin maître de stage, suivant le Développement Professionnel Continu[1] (DPC) et animant des groupes de pairs devrait voir son investissement professionnel valorisé plus que celui qui ferait le minimum. Et cela serait en phase avec la recherche de pertinence et qualité des soins. », explique le Dr. Yannick SCHMITT.
« Nous sommes formés pendant nos études à prendre du recul sur notre exercice pour progresser sans cesse, en plaçant le patient au cœur de la réflexion, et nous pensons qu’offrir une recertification au plus grand nombre avec une prise en charge globale du soignant permettra autant de délivrer les meilleurs soins possibles que de préserver les médecins pour un exercice serein sur le long terme. Nous attendons avec impatience la publication de ce rapport et espérons qu’il ira dans ce sens. », conclut le Dr. Vanessa FORTANÉ.
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Anne-Lise VILLET – annelise.villet.rp@gmail.com
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Dr. Yannick SCHMITT – president@reagjir.com
Dr. Vanessa FORTANÉ – vicepresident@reagjir.com
[1] Instauré par la loi HPST, le DPC est devenu obligatoire en 2013. Il consiste en l’obligation de se former en continu. Il s’inscrit dans une démarche d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins effectués par tous les professionnels de santé, quelle que soit leur profession et leur type d’exercice.