Depuis des années, la prévention envers les grossesses non désirées et les IST, VIH compris, stagnait.
Ce qui était déjà en soi un signe d’échec de la politique de prévention.
Depuis 2015, certaines IST (lymphogranulomatoses vénériennes, gonococcies, méningocoque du sérogroupe C) connaissent une ascension inquiétante témoignant du déclin de l’utilisation des préservatifs.
Les acteurs de terrain dont font partie les membres de la Fédération Française de Sexologie et de Santé Sexuelle (FF3S) ont pu effectivement constater que la population se désintéressait de l’usage du préservatif pour des raisons variées mais dont une émergente était le fait que l’on pouvait traiter le VIH.
D’autre part, depuis 20 ans, la recherche sur la sexualité humaine (dont la FF3S est parmi les acteurs majeurs via l’AIUS, Association Interdisciplinaire post Universitaire de Sexologie, véritable société savante, membre titulaire) a permis de révéler l’importance d’une bonne sexualité comme marqueur essentiel d’une bonne santé globale.
La FF3S avait salué la mise en place de la Stratégie Nationale de Santé Sexuelle à laquelle elle contribue. Parmi les actions que cette dernière met en place jusqu’en 2030, le remboursement des préservatifs est une avancée considérable car elle remet le professionnel de santé au sein même de la prévention des grossesses non désirées et des IST.
Le préservatif devient une prescription comme la contraception, le traitement des IST et des bilans biologiques nécessaires.
Les membres de la FF3S contribuent aussi à la prévention, au dépistage et à l’accompagnement sur le plan de l’intimité psycho-affective et sexuelle des patients souffrants de maladies chroniques. Elle permet aussi par le biais de ses campagnes d’informations auprès du grand public, de ses formations envers les professionnels de santé et des travailleurs sociaux de participer au développement de la santé sexuelle sur le territoire français et Outre-Mer.
La FF3S est composée de professionnels de santé qui sont spécialisés en sexologie médicale grâce à l’obtention d’un diplôme inter universitaire de sexologie médicale délivré par différentes facultés de médecine à travers la France. Par le même biais, les professionnels non médicaux pourront être qualifiés de sexologue en obtenant le diplôme universitaire de Sexualité Humaine.
La profession de sexologue n’est pas protégée à l’heure actuelle, il est primordial avant toute consultation de vérifier que le professionnel soit bien qualifié grâce à des annuaires mise à jour sur internet comme celui de « trouver un sexologue.fr », celui du Syndicat National des Médecins Sexologues ou celui de la société française de sexologie clinique SFSC.
Le remboursement des préservatifs est une première avancée mais il reste encore beaucoup à faire pour que nos concitoyens aient une meilleure qualité de vie, la sexualité étant un facteur essentiel.
Dr Rosa Carballeda
Présidente de la FF3S
Tél : 04.76.22.81.54
rosacarballeda@orange.fr