La Fédération Française de Psychiatrie tient à apporter sa voix via le présent communiqué au faisceau des multiples témoignages et manifestations qui, aujourd’hui comme à maintes reprises dans le passé récent, ont tenté d’alerter les pouvoirs publics sur la situation sinistrée de la psychiatrie, et demandé qu’une initiative soit prise pour restaurer en tout point du territoire les conditions de soins auxquelles les usagers ont droit et les professionnels peuvent prétendre.
si l’on ne peut que se féliciter de ce que la Ministre des Solidarités et de la Santé, Madame Agnès Buzyn, ait mis la psychiatrie au rang des priorités de son action, et pris déjà un certain nombre de mesures en faveur de cette dimension essentielle du dispositif de santé, il n’en reste pas moins que la situation relève désormais du point de rupture, dès lors qu’on s’éloigne un tant soit peu des grandes villes, relativement encore protégées des carences majeures, mais pas forcément des nombreux dysfonctionnements cependant.
il importe de considérer que la plupart des professionnels de la psychiatrie et de la santé mentale, toutes catégories, travaillent dans des conditions inacceptables, mettant en cause tant leur dignité propre que celles des usagers, alors que dans le même temps, la charge de la commande sociale s’alourdit dans des proportions délétères.
il semble pourtant que le constat est établi, de l’importance de ce champ dans la politique sanitaire et des nombreuses et graves conséquences des failles dans l’organisation des soins
Mais si l’apport de moyens nouveaux est absolument nécessaire, la Fédération Française de Psychiatrie ne peut manquer d’insister sur la nécessité d’actions visant à restaurer les professionnels dans une place suffisamment fonctionnelle dans le strict respect de leur éthique.