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Assistants médicaux : une réponse aux problèmes d’accès aux soins ? (Communiqué)

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Le député de la Mayenne Guillaume Garot vient d’ajouter son nom à la liste des parlementaires qui souhaitent interdire la liberté d’installation en zones dites « sur-denses ». Une nouvelle fois un député tente d’apporter une réponse aux inquiétudes légitimes de la population qui voit diminuer l’offre de soins, notamment en médecine générale. Mais ce type de proposition a largement fait la preuve de son inefficacité. Les contraintes à l’installation ne fonctionnent que pour les professions dont la démographie est élevée, comme les infirmières ou les pharmaciens. S’agissant de la médecine générale, les restrictions à l’installation ont pour effet principal de détourner les jeunes médecins d’un exercice libéral dont ils appréhendent les difficultés.

Le débat avec les parlementaires a montré que les solutions efficaces passent par une amélioration des conditions d’exercice des médecins exerçant dans des zones sous denses. Les cabinets de médecine générale sont en France notablement moins dotés en personnel que ceux de nos voisins européens. L’exercice en équipe de soins primaires contribue à renforcer l’attractivité de la médecine générale chez les étudiants. La présence d’un assistant médical facilite le travail du médecin libéral en lui permettant de retrouver une plus grande disponibilité pour son métier.

C’est pourquoi MG France met en avant la création dans les zones en tension d’équipes de soins renforcées réunissant médecins généralistes, infirmières de santé publique et assistants médicaux. En lien avec les autres médecins du territoire ces équipes renforcées peuvent permettre aux médecins généralistes d’accepter d’être les médecins traitants de la population qui leur en fait la demande.

L’assistant médical est l’objet d’une négociation conventionnelle qui vient de commencer. MG France a recueilli l’opinion des médecins généralistes et pose trois balises pour se repérer dans des débats qui s’annoncent semés d’embûches :

    • L’assistant médical doit être accessible aux médecins qui en ont le plus besoin.
      L’exercice isolé, parfois lié au départ en retraite des associés, ne doit pas être exclu. Le médecin peut exercer seul dans son cabinet tout en partageant des moyens de travail avec ses collègues d’à côté, notamment un système d’information médical. Qualité des actes et coordination des soins avec les spécialistes de second recours et avec l’hôpital seront des critères d’évaluation prioritaires.
    • L’assistant médical doit pouvoir être rapidement disponible.
      Il s’agit d’un nouveau métier. Aujourd’hui nos secrétaires sont surtout des réceptionnistes et des agents d’accueil. Celles qui ont développé d’autres fonctions pour accompagner le patient dans son parcours de soins doivent avoir la possibilité d’accéder au métier d’assistant médical. MG France réclame une validation des acquis de leur expérience et une formation complémentaire en alternance.
  • L’assistant médical doit être facile d’accès pour le médecin.
    Il est difficile pour un médecin qui a une grosse activité d’entreprendre des démarches en vue du recrutement et de l’embauche d’un assistant. Ce médecin devra parfois faire face à une situation d’urgence qui réclame une embauche rapide. Les expériences passées ont appris à MG France qu’un nouvel accord conventionnel pouvait rayer d’un trait de plume les engagements antérieurs de l’assurance maladie et ainsi compromettre le modèle économique des cabinets qui avaient embauché sur ces bases. Chaque médecin devra donc être assuré de la pérennité des engagements financiers afin de ne pas transformer le poste de l’assistant en emploi précaire.

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