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Grand Débat et Santé : « Les professionnels de santé ne sentent ni écoutés ni considérés » (Enquête)

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A l’heure où l’on tire les enseignements du Grand Débat National, Odoxa et les principaux titres de presse spécialisée en santé du groupe GPS* (Groupe Profession Santé) ont souhaité mesurer ce qu’étaient les attentes des Français et des professionnels de santé sur l’avenir de notre système de santé.

Grâce au concours des principaux titres de GPS* (dont Le Quotidien du Médecin, Le Quotidien du Pharmacien ou encore Infirmiers.com pour ne pas tous les citer), nous avons pu interroger près de 3 400 professionnels de santé dont un millier de médecins généralistes et autant de spécialistes, mais aussi plus de 600 infirmiers et aides-soignants et plus de 500 pharmaciens.

Ces résultats sont diffusés en exclusivité aujourd’hui dans les titres suivants du groupe GPS : Le Quotidien du Médecin, Le Généraliste, Le Quotidien du Pharmacien, Infirmiers.com, Aidesoignant.com, Cadresante.com, et Decision-sante.com.

Le fossé séparant les professionnels de santé (« PS ») des instances de pilotage de notre système est devenu un véritable « rift » … mais, heureusement, des solutions existent pour le combler

Voici les 8 enseignements clés de cette étude :

1 Si le Grand Débat National est un succès en termes de participation, la santé est perçue comme en ayant été la grande absente… ce qui est d’autant plus dommage que les « PS » (1 professionnel de santé sur 2 a envisagé d’y participer ou l’a fait) se sont particulièrement investis

2 Les Français comme les PS veulent à la fois plus d’argent pour la santé et refusent la fermeture des structures de soins locales ayant une trop faible activité

3 Pour faire des économies, une piste pourrait consister à lutter contre la prescription d’actes médicaux injustifiés, pratique largement généralisée : les deux-tiers des PS reconnaissent avoir déjà prescrit des actes inutiles !

4 Pour cela accentuer la coopération entre professionnels constituerait un enjeu clé : or, elle ne semble pas ou plus poser de problèmes aux acteurs : « sur le papier », les pharmaciens, médecins et infirmières affichent tous (79% à 93%) leur grande capacité à travailler ensemble.

Mais pour parvenir à réussir les futures réformes nécessaires, il faudrait sans doute aussi mieux faire connaître et accepter les orientations portées par les politiques et renouer la confiance entre eux, les instances et les professionnels de santé :

5 En effet, la « stratégie nationale de santé » est fraîchement accueillie : les deux-tiers des PS (63%) ne la connaissent pas, et ceux qui la connaissent se montrent plus souvent critiques (22%) que positifs (14%).

6 C’est bien dommage car les principales réformes de l’organisation du système de santé présentées par Agnès Buzyn sont, elles, largement approuvées par les PS (67% sur la fin du numerus clausus par exemple).

7 Mais le problème est que les PS se sentent très mal représentés. Pour une majorité de soignants, les différentes structures en charge de les représenter ne jouent pas bien leur rôle, pas plus que celles en charge du pilotage du système de santé : 6 PS sur 10 le pensent par ex. à propos de leurs ordres ou de la CNAM.

8 Surtout, les PS sont convaincus que leur parole de soignants n’est pas écoutée, que ce soit au niveau « micro » ou au niveau « macro ». Ils ont même un sentiment de régression puisque les trois-quarts (77%) des PS (et 83% des médecins) estiment qu’ils ont aujourd’hui moins de place qu’auparavant dans le pilotage du système de soins.

Il était donc urgent, comme nous venons de le faire, de donner la parole aux professionnels de santé et ainsi, comme l’indique très justement le docteur Philippe Denormandie dans son analyse de ces résultats (son « œil de l’expert » figure dans ce rapport) d’en tirer tous les enseignements pour agir et combler le « rift » (car ce n’est même plus un fossé) qui sépare désormais les soignants des instances de pilotage de notre système de santé.

> Lire l’enquete

PJ

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