Seulement 46,2 % des bilans partagés de médication ont donné lieu à une rémunération, selon les chiffres communiqués par la CNAM à l’occasion d’une réunion qui s’est tenue le 22 mai avec les partenaires conventionnels. Le taux de dossiers payés est encore plus bas pour les entretiens AVK (20 %), AOD (24,5 %) et asthme (19,6 %).
Les principales raisons des non-paiements relevés par la CNAM : la réalisation d’un nombre insuffisant d’étapes dans le cadre des accompagnements, des difficultés d’identification du malade (NIR invalide), et un non-respect des critères d’éligibilité des patients liés à l’âge. Enfin, la CNAM a repéré des bug dans les saisies.
Afin d’encourager les pharmaciens à poursuivre leur engagement dans les bilans de médication et les entretiens pharmaceutiques, la CNAM a annoncé qu’elle allait régulariser dans le courant de l’été une partie des dossiers rejetés en raison d’un bug, d’un NIR invalide ou du non-respect du nombre d’étapes, en particulier lorsque le pharmacien a réalisé 2 entretiens sur les 3 requis.
La FSPF attend un geste fort de la part de l’assurance maladie pour ne pas freiner la réalisation des entretiens. Elle a demandé la régularisation de tous les entretiens impayés sans exception. Elle a plaidé par ailleurs pour la sortie de ces accompagnements pharmaceutiques du dispositif de rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) en faveur d’un paiement à l’acte. Le dispositif ROSP est parfaitement adapté à la promotion de la qualité de la pratique et de service (ex. génériques, carte Vitale, etc.) et mérite de se développer dans ces cas. Il montre toutefois ses limites dans la rémunération des entretiens pharmaceutiques.