L’évaluation menée par la Haute Autorité de Santé (HAS) a conclu que les médicaments homéopathiques n’ont « pas démontré scientifiquement une efficacité suffisante pour justifier un remboursement ». Ce mardi 9 juillet 2019, Madame Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé a alors pris la décision, que nous soutenons, dedérembourser totalement l’homéopathie à compter du 1er janvier 2021.
Le pharmacien est le détenteur du monopole pharmaceutique. De ce fait, il est le
garant, de par sa formation et son statut de professionnel de santé, de la dispensation des produits de santé présents dans sa pharmacie dont l’homéopathie fait partie intégrante . Ainsi le pharmacien s’assure du bon encadrement de l’homéopathie dans le contexte clinique propre à chaque patient lors de la délivrance, pour une prise en charge personnalisée.
Selon un sondage réalisé auprès de 3 361 étudiants en pharmacie, 72,7% jugent que la place des enseignements optionnels et spécifiques en homéopathie doit être réévaluée. Ces derniers restent indispensables, notamment en parcours Officine, pour faire face à l’actuelle forte demande des médecines alternatives et complémentaires . L’homéopathie devra s’intégrer à l’enseignement de ces thérapeutiques avec une approche critique dans son apprentissage.
Le terme « homéopathie » et ses homologues, par sémantique, ne devraient plus être associés à la dénomination de diplômes universitaires pour maintenir la légitimité et l’image de ce type de diplôme.
L’ANEPF souligne donc la nécessité de repenser l’enseignement sur l’homéopathiepour l’exercice du pharmacien et pour une bonne prise en charge des patients. L’approche pédagogique (analyse critique et scientifique) et le volume horaire devront être adaptésface aux enseignements incluant d’autres thérapeutiques semblables.
Les positions des étudiants en pharmacie sont détaillées dans le rapport détaillé du sondage “L’enseignement de l’homéopathie dans les études de Pharmacie”.