Les services d’urgences souffrent et se font entendre. Leur fréquentation en augmentation constante entraîne de fortes tensions sur le personnel.
MG France est solidaire de ces soignants en souffrance.
MG France rappelle que l’activité des services est la plus élevée aux heures d’ouverture des cabinets médicaux. Résoudre la crise que ces services hospitaliers de première ligne subissent passe donc par une distinction nette entre demandes de soins non programmées (par exemple : lumbagos, angines, cystites) qui doivent être prises en charge par un médecin généraliste et urgences médicales graves ou vitales.
L’orientation correcte des patients par une régulation de proximité nécessite trois actions ciblées :
– un numéro spécifique pour les demandes de soins qui ne relèvent pas de l’urgence grave ou vitale. Le 116 117 existe, il doit être généralisé et pourvu de centres d’appels dédiés et de moyens pour les régulateurs libéraux qui les font fonctionner.
– la reconnaissance du rôle majeur des médecins généralistes traitants dans la prise en charge de la demande de soins non programmés sur régulation par le 116 117. Cette reconnaissance passe notamment par la mise en place de rémunérations spécifiques pour ces actes.
– l’information des patients par une campagne de communication.
Le débat actuel sur les numéros d’urgence ne doit pas continuer à retarder le déploiement du 116 117. Ce numéro dédié aux soins non programmés contribue au bon usage du système de santé. La volonté de certains d’imposer un numéro unique pour tous les appels médicaux est une mauvaise solution.
Pour MG France, réguler les appels et renforcer les organisations de soins de proximité impliquant les médecins généralistes, notamment les CPTS, sont des éléments incontournables.
Ils permettront à court terme de réduire la charge des services hospitaliers en difficulté et d’éviter qu’ils ne puissent répondre à la prise en charge des urgences graves et vitales, leur mission première.