A l’occasion de la conférence de presse de rentrée de la Conférence des Doyens des facultés de médecine, les Professeurs Jean Sibilia, Président, et Djilali Annane, Vice-Président, ont fait le point sur les sujets d’actualité de la rentrée, en particulier la nouvelle organisation du premier cycle des études de médecine et les enjeux de la Loi de programmation de la Recherche. Les sujets universitaires sont au cœur de l’actualité de cette rentrée.
Non à l’omerta, tolérance zéro sur les questions de racisme, d’antisémitisme et de sexisme
La Conférence des Doyens des facultés de médecine a une responsabilité sociétale et souhaite être une véritable force de proposition, d’action et si besoin de contradiction sur certains sujets fondamentaux. Jean Sibilia a ainsi déclaré : « Nous nous sommes saisis de sujets majeurs comme celui de la démographie médicale, de l’environnement, du handicap et de la lutte contre l’intolérance. Nous affirmons la nécessité d’une tolérance zéro contre le sexisme, le racisme et l’antisémitisme, et nous souhaitons que nos étudiants nous tiennent informés s’ils sont victimes ou témoins de tels comportements pour que nous puissions agir ».
La recherche médicale française… un enjeu majeur
La recherche médicale est un sujet suivi de près par la Conférence des Doyens car nos facultés sont un lieu privilégié pour le développement de cette recherche. La Conférence a diffusé, en juin 2019, un document d’alerte sur le déclin recherche médicale. La discussion de la loi de programmation pour la recherche est une transformation majeure des modes de financement de la recherche dans notre pays. Dans ce contexte, la Conférence exprime sa préoccupation de ne pas voir affirmé de façon suffisamment claire le soutien à la recherche médicale qui est un des fers de lance de la médecine française. La Conférence souhaite mener avec toute la communauté universitaire un plan d’action pour proposer des mesures de soutien concrètes et importantes.
La réforme des études de médecine… une transformation sans précédent !
La Conférence des Doyens des facultés de médecine est engagée dans la réforme du premier cycle des études de médecine. Elle a participé de manière active à sa construction et elle est responsable de sa mise en place avec le souhait profond de la voir réussir.
La Conférence des Doyens des facultés de médecine a également entendu les inquiétudes des lycéens et des familles qui s’interrogent sur les nouvelles modalités d’accès aux études de médecine. Aujourd’hui, elle souhaite expliquer cette réforme avec pédagogie aux lycéens, aux familles, aux enseignants et aux professeurs.
Les objectifs de cette réforme sont multiples : proposer des modes d’entrée différents dans les études de médecine ; diversifier les profils des étudiants en médecine ; ouvrir les études à de nouveaux sujets (digital, intelligence artificielle, etc.) ; renforcer la vision éthique et déontologique des médecins ; et améliorer le bien-être des étudiants en favorisant leur réussite universitaire pour leur permettre d’accéder à des métiers du soin ou à de nouveaux métiers. Ces points majeurs s’appliqueront pour faire des études médicales une formation sélective de qualité pour que notre système conserve l’excellence de sa médecine.
Cette réforme va proposer un panel de parcours diversifiés dans les études de médecine. Le décret et les arrêtés doivent encore être publiés par les Ministères, mais le Professeur Jean Sibilia a ainsi déjà expliqué : « Désormais, nous aurons schématiquement au moins deux grandes voies pour entrer dans les études de médecine. La première voie comportera un tronc principal d’enseignements de Santé, complété par des d’enseignements (« Mineures ») d’autres disciplines (Droit, Histoire, etc.), ce qui va enrichir la culture de nos étudiants. La seconde voie permettra d’entrer à l’Université par une licence disciplinaire en Droit, en mathématiques ou en physique, mais enrichie d’enseignements en Santé (« Mineure Santé »). Grâce à cette nouvelle organisation, nous souhaitons favoriser la réussite des étudiants en leur donnant l’opportunité de trouver le parcours qu’ils souhaitent tout en assurant qu’ils deviennent de très bons médecins ».
Chaque université aura une autonomie et une opportunité créative de mettre en place ces nouveaux modes d’entrée dans les études de médecine. Avec cette réforme, nous passerons ainsi d’un système unique, avec un numerus clausus et une unique voie de réussite qu’on appelait PACES, à un système ouvert et diversifié qui donnera une véritable marge de manœuvre aux universités. Le Professeur Sibilia et le Professeur Annane ont insisté sur la nécessité d’avoir les moyens nécessaires pour garantir la réussite de cette réforme. Ces moyens sont indispensables pour répondre aux inquiétudes légitimes des scolarités et des équipes pédagogiques qui seront considérablement sollicitées par ces transformations.
La Conférence des Doyens des facultés de médecine est engagée, avec une forte conviction, pour faire de la formation médicale française un point fort qui réponde aux enjeux des soins et de l’accès à l’innovation que demandent nos citoyens. Elle s’engage, garante de la capacité à transformer notre système, avec un esprit d’ouverture et de dynamisme indispensable pour réussir à surmonter les défis qui sont sans précédents.
CONTACTS PRESSE
Nicolas Merlet – nicolasmerlet@ortus-sante.fr
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