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Mobilisation régionale pour la sensibilisation et la formation de tous les professionnels de santé à l’accompagnement de la personne vivant avec handicap (Communiqué)

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Améliorer l’accès aux soins et à la santé pour les personnes vivant avec un handicap passe notamment par une meilleure prise en compte du vécu de ces personnes dans les formations médicales et paramédicales.

L’ARS Pays de la Loire a réuni, ce mercredi 6 novembre, l’ensemble des acteurs de la formation pour lancer une mobilisation régionale en ce sens. Elle a signé à cette occasion la charte « Associons nos savoirs » visant à favoriser l’intégration des patients et des personnes accompagnées dans la formation initiale et continue des professionnels.

Un plan d’action régional pour mieux former les professionnels aux spécificités du soin et de l’accompagnement de la personne vivant avec handicap

Les personnes vivant avec un handicap connaissent des difficultés d’accès aux soins. Améliorer cette situation passe par un décloisonnement du système de santé et une coordination des acteurs, mais aussi par une meilleure prise en compte du vécu de la personne vivant avec un handicap dans les formations médicales et paramédicales. C’est pourquoi l’ARS a réuni ce mercredi 6 novembre l’ensemble des acteurs de la formation, afin de lancer une mobilisation régionale en ce sens.

Sensibiliser les professionnels de santé à la spécificité de l’accès aux soins des personnes vivant avec un handicap et leur apprendre à adapter leur mode de prise en charge en s’appuyant sur l’expérience des personnes ressources

sont des évolutions nécessaires de la formation initiale et continue. Cela nécessitent un engagement de tous les acteurs (facultés de médecine, IFSI, IFAS, Institut de formation des masseurs-kiné…) pour la mise en œuvre d’un plan d’action régional dédié.

Mieux prendre en compte l’expertise des usagers dans les formations médicales et paramédicales

Jean-Jacques Coiplet, Directeur général de l’ARS Pays de la loire, a signé ce mercredi 6 novembre la « Charte associons nos savoirs ». Première ARS signataire de cette charte, l’Agence s’engage ainsi à encourager l’intégration des patients et des personnes accompagnées (vivant avec un handicap, précaires,….) dans la formation initiale et continue des professionnels de santé et du médicosocial. Plus de participation des usagers au système de santé, plus de reconnaissance et de prise en compte de leur expertise, cette signature s’inscrit pleinement dans la 2ème orientation stratégique du Projet régional de santé 2018-2022 : « Le citoyen, l’usager, acteur de sa santé et de son parcours de santé ».

Dans cet esprit, l’ARS souhaite notamment renforcer la participation des personnes vivant avec un handicap à la formation des professionnels de santé et du médico-social. L’exemple de la faculté de médecine de Reims est intéressant : l’ensemble des étudiants réalisent au cours de leur cursus un stage d’immersion au sein d’un établissement ou service médico-social (ESMS) et bénéficient ainsi du savoir expérientiel de personnes vivant avec un handicap. Ainsi l’ARS souhaite promouvoir les expériences probantes en Pays de la Loire et invite aussi les organismes de formation à s’inspirer de réussites observées ailleurs.

La formation, l’un des leviers de la politique régionale pour améliorer l’accès aux soins des personnes vivant avec un handicap

En signant la charte «Associons nos savoirs » et en incitant les formations médicales et paramédicales à s’engager dans cette démarche, l’ARS poursuit une action initiée dès 2016 avec la signature de la charte Romain Jacob.

Une volonté d’améliorer l’accès aux soins des personnes vivant avec un handicap réaffirmée avec le Projet régional de santé 2018-2022 (voir le livret thématique dédié), qui prévoit différents axes de travail :

  • Sensibiliser, informer, former les professionnels de santé
  • Mobiliser les acteurs de santé de proximité sur les outils de coordination
  • Adapter les établissements de santé
  • Dispositifs de consultations dédiées au sein des établissements de santé
  • Accès à la prévention et à l’éducation à la santé

L’ARS engage une dynamique régionale d’envergure qui vise à sensibiliser tous les futurs professionnels de santé à la cause des personnes accompagnées ; il s’agit par exemple de partager leur quotidien pour mieux comprendre leurs besoins et ainsi mieux y répondre.

Quelques réalisations en Pays de la Loire grâce à l’engagement de nos partenaires :

  • Des objectifs spécifiques ont été identifiés dans tous les contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM) des établissements de santé et des établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) signés en 2019.  Cette thématique fait l’objet d’un module de 50 heures au sein des IFSI des Pays de la Loire
  • Financement de l’association ACSODENT, qui a formé en 2018 (en lien avec UFSBD) 63 correspondants en santé orale et 1540 personnes en situation de handicap en ESMS ont bénéficié d’un dépistage dans ce cadre.
  • L’engagement de l’URPS chirurgiens-dentistes, avec l’organisation de sessions d’information/sensibilisation pour 106 chirurgiens-dentistes et 18 assistants dentaires.
  • Lancement en octobre 2019 d’une formation continue avec simulation en santé sur le thème « Annonce à lapersonne en situation de handicap ».
  • 74 % des personnes en ESMS disposent d’un dossier de liaison urgence (résultats enquête Flash 2017).
  • 3 territoires pour lesquels un dispositif de consultations dédiées a été mis en place : Loire-Atlantique, Sarthe etMaine-et-Loire (une file active annuelle moyenne de 430 patients, dont + de 60% des demandes pour des patients vivant avec un handicap mental ou un polyhandicap) ; un quatrième dispositif sera mis en place en Vendée d’ici fin 2019.
  • Lancement en octobre 2019 d’un accompagnement par la SRAE Qualirel des établissements de santé sur ce sujet.

Le constat : des difficultés d’accès aux soins courantes pour les personnes vivant avec un handicap

  • 75% des personnes en situation de handicap abandonnent tout ou partie des soins courants en raison des difficultés d’accès à des soins adaptés à leur spécificités
  • L’inégalité d’accès aux soins préventifs : en moyenne la découverte d’une tumeur du sein est découverte plus tardivement chez une personne en situation de handicap
  • Une difficulté ressentie par les patients et leur famille à trouver des professionnels de santé pour leur prise en charge (source : Rapport Jacob).
  • La complexité renforcée de la prise en charge des personnes en situation de handicap nécessite une véritable transversalité entre soin et accompagnement.

 

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