Les médecins et les soignants souhaitent sortir de l’impasse dans laquelle le Gouvernement et ses conseillers nous ont menés, nous les acteurs de l’Hôpital Public.
Cette impasse a été encore accentuée par le rapport Carli-Mesnier à partir duquel la Ministre a bâti le pacte de refondation des urgences présenté en septembre.
Ce plan préconise la création des S.A.S (Système d’Accès aux Soins dont le coût est exorbitant puisqu’ils existent déjà sous la forme de SAMU) qui ne répondent en rien aux problématiques de terrain des Services d’Urgences et provoquent l’incompréhension totale des personnels, ce qui a amplifié le mouvement de protestation à tout l’hôpital.
Des propositions du gouvernement doivent être rendues ce 20 novembre.
Nous rappelons que ce sera la 3e fois qu’un plan de sortie de crise est annoncé.
Nous rappelons les mesures indispensables pour sortir l’Hôpital public de sa faillite sanitaire :
1- Une augmentation de salaires de 300 euros pour tous les soignants.
2- La fin des patients brancards par une réouverture de lits.
3- Le recrutement de personnels soignants et médicaux en adéquation avec la fréquentation des services hospitaliers (conformément à des ratios opposables).
Ces mesures ne sont pas négociables. Elles sont possibles en pratiquant une majoration de l’ONDAM de 2,1% à 5%. Elles sont possibles si le gouvernement supprime la taxe sur les salaires (4 milliards).
L’AMUF souhaite réinstaurer un climat de confiance avec le Gouvernement. Il est nécessaire à une sortie de crise avec des mesures concrètes au plus proches du terrain et non sur un affichage d’une hypothétique technostructure (SAS) consommant plus d’un tiers de l’enveloppe totale des 750 millions et sans aucun lien avec l’urgence de la situation. Il est donc indispensable de répondre à ces mesures et de solliciter pour conseils des acteurs de terrain à l’origine de ce mouvement. Le gouvernement doit soutenir l’Hôpital Public.
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