Selon l’enquête récente réalisée par l’UFC – Que Choisir, 47% des médecins traitants refuseraient de prendre de nouveaux patients. MG France souligne que ces médecins généralistes ne sont pourtant pas opposés à les recevoir en consultation. C’est à l’issue de ces rencontres que se décide le plus souvent le choix du médecin traitant.
MG France salue le dévouement des médecins généralistes qui, jusqu’à maintenant, par leur investissement personnel, et en dépit de conditions d’exercice de plus en plus difficiles, ont permis de maintenir globalement l’accès aux soins sur le territoire. MG France rappelle que 5% des patients n’expriment pas le besoin d’avoir un médecin traitant. 11% de la population n’en a pas, sans être pénalisé pour ses remboursements par l’assurance maladie.
MG France dénonce la baisse constante des visites à domicile et la baisse récente du nombre d’actes de consultation : ces chiffres traduisent la gravité d’une situation démographique dont les médecins ne sont aucunement responsables et que MG France dénonce avec force depuis plus de dix ans. Le manque d’attractivité et de reconnaissance d’un métier qui ploie sous les contraintes en est la cause. Toute nouvelle coercition accentuera ce phénomène : il est loin le temps où existaient encore des zones sur-dotées en médecins généralistes.
MG France, premier syndicat des médecins généralistes, rejette aussi l’idée d’une obligation faite aux médecins généralistes, et à cette seule spécialité, d’accepter de nouveaux patients. Quel patient accepterait d’avoir un médecin commis d’office ?
MG France comprend et soutient les médecins généralistes, qui, pénalisés par l’absence de moyens supplémentaires, choisissent de ne pas prendre en charge de nouveaux patients qu’ils ne pourraient pas gérer avec sérieux. Ces médecins sont souvent en situation d’épuisement professionnel et doivent avant tout bénéficier de l’attention des pouvoirs publics et de moyens adaptés à leurs besoins.
Seul un investissement soutenu dans les moyens de support des médecins généralistes permettra de traverser une crise démographique sans précédent, en redonnant de l’attractivité à une profession qui occupe une fonction essentielle dans notre système de soins mais dont presse et pouvoirs publics ne se préoccupent que lorsqu’elle ne peut plus assurer.