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Publication des résultats de l’étude du COSEM « l’accès à la santé en Ile de France » (Communiqué)

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Le COSEM présente les résultats d’un baromètre réalisé en partenariat avec l’IPSOS et le Parisien, sur l’accès à la santé en Ile de France.

Le baromètre révèle la fragilité des moins de 35 ans sur le front de la santé

Paris, le 17 Janvier 2020 – Dans un contexte où le parcours de soins Français et l’accès aux soins dans les zones en tension est au cœur du débat public, le COSEM présente les résultats d’un baromètre sur l’accès aux soins en Île-de-France, mené en partenariat avec l’IPSOS et le Parisien. L’IPSOS a réalisé cette étude auprès de 1 102 personnes de 18 à 60 ans, interrogées par internet et résidant en Ile-de-France (Paris, petite et grande couronnes, division par département), entre le 25 octobre et le 8 novembre 2019.

Ce baromètre adresse différentes thématiques qui ont récemment agité l’actualité du secteur de la santé, notamment dans le cadre du nouveau projet de loi santé du gouvernement : perception de l’accès aux soins et de leur qualité, question des urgences, de la prévention ou encore de la télémédecine…

L’objectif étant de mesurer la perception et le comportement des franciliens vis-à-vis du système de santé et d’identifier les difficultés d’accès.

Les moins de 35 ans : tranche d’âge la plus touchée par les difficultés d’accès à la santé

Les résultats du baromètre font ressortir de grandes tendances, notamment une perception d’un accès aux soins plus difficile en particulier pour la population des moins de 35 ans. Cette tranche d’âge semble être plus particulièrement touchée par ces difficultés, les raisons évoquées étant : financières, des délais de rendez-vous trop longs ou encore l’absence de complémentaire santé. Sur la question des centres de santé, au cœur des projets du gouvernement pour permettre une médecine de proximité, les franciliens déclarent bien connaître leur existence, mais plus pour des raisons de proximité géographique que pour la facilité d’accès aux soins qu’ils proposent et leur pratique du tiers-payant.

En 5 ans, une dégradation de la qualité des soins pour 55 % des franciliens

Les franciliens font état de perceptions plutôt négatives à l’égard des évolutions du système de santé : près d’un francilien sur deux a le sentiment que la qualité des soins s’est dégradée depuis 5 ans en Ile-de-France et 55 % ont le sentiment que l’accès aux soins est plus difficile aujourd’hui qu’il ne l’était il y a 5 ans.

Interruption ou renoncement des soins : un temps d’attente trop long pour 44 % des franciliens…

Le renoncement ou l’interruption de soins font partie des conséquences directes les plus graves des inégalités d’accès aux soins. 26 % des franciliens déclarent avoir déjà dû interrompre un parcours de soins. La première raison invoquée, tant pour justifier l’interruption d’un parcours de soin que pour un renoncement à des soins, est le temps d’attente pour obtenir un rendez-vous : 44 % des franciliens ont en effet déjà renoncé à se soigner du fait des délais trop importants pour rencontrer un professionnel de santé. Cette situation est particulièrement répandue chez les moins de 35 ans : 59 % contre 24 % pour les plus de 60 ans.

…et un manque de moyens financiers   

Par ailleurs, le motif financier de renoncement aux soins concerne près d’un francilien sur trois. Sur ce sujet particulièrement sensible, 37% des moins de 35 ans sont touchés. Les soins auxquels les franciliens renoncent le plus sont les soins dentaires (54 %), viennent ensuite les consultations chez un médecin généraliste (46 %), chez un dermatologue (40 %), puis un ophtalmologue (35 %). D’ailleurs, 54 % ont déjà dû renoncer à une consultation chez le dentiste et cette majorité s’élève à notamment 58 % chez les moins de 35 ans.

Centres de santé : 57 % des franciliens leur font confiance      

La fréquentation des urgences est loin d’être négligeable, puisque 44% des franciliens se sont rendus au moins une fois dans un service d’urgence au cours de l’année écoulée. Pour une grande majorité (71 %), l’hôpital reste, malgré ses difficultés actuelles, le lieu le plus rassurant en cas de problème médical urgent. Pour certains publics, comme les jeunes ou ceux qui ne détiennent pas de complémentaire santé, le recours aux urgences s’avère plus fréquent que la moyenne.

Il apparaît en outre que les franciliens ne savent pas toujours distinguer les pathologies qui relèvent légitimement du recours aux urgences, de celles qui pourraient être prises en charge par d’autres établissements ou personnels de santé. En effet, 36 % des franciliens se sont rendus dans un service d’urgences ne sachant pas à quel professionnel de la santé faire appel.

Des alternatives existent, tels que les centres de santé, auxquels 57 % des franciliens font confiance dans le cadre de leur suivi.

Complémentaire et médecin traitant : une sensibilisation nécessaire auprès des franciliens

10 % des franciliens (et 15 % des moins de 35 ans) déclarent ne pas détenir de complémentaire – une proportion nettement supérieure à la moyenne nationale, même si une part de l’écart s’explique sans doute par la méconnaissance des dispositifs de financement existants. De manière assez systématique, l’absence de complémentaire et/ou de médecin traitant déclaré sont associés à de plus grandes difficultés d’accès aux soins, à un moindre accès à certains spécialistes, mais aussi par des recours aux urgences différents de la moyenne – signe que les populations concernées méritent de faire l’objet de sensibilisation et d’informations et sans doute de mise en place de solutions spécifiques.

L’intégralité de l’étude est disponible sur demande.

> Contacts presse : 

Cassandre Jolivet – cassandre.jolivet@looksharp.fr – Tél. : + 33 (0)1 81 80 95 11
Alexandre le Moal – alexandre.lemoal@looksharp.fr – Tél. : + 33 (0)1 81 80 95 61

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