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Publication du bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France (Communiqué)

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Le dernier BEH est composé de 3 articles :

  • Hospitalisations pour valvulopathie en France : caractéristiques des patients et évolution 2006-2016, Clémence Grave et coll. (Santé publique France)

Les valvulopathies sont des pathologies cardiaques fréquentes qui peuvent longtemps se traduire par très peu, voire une absence de symptômes, mais qui peuvent également engendrer de graves complications cardiovasculaires. L’objectif de cette étude était d’estimer l’incidence annuelle des patients hospitalisés pour valvulopathie en France et d’en décrire les évolutions entre 2006 et 2016.
En 2016, 38 875 patients ont été hospitalisés pour une valvulopathie. Parmi eux, 89% ont été hospitalisés pour une valvulopathie non rhumatismale (VNR) (52,1/100 000 personnes-années (PA)) avec un âge moyen de 74 ans ; 5% pour une valvulopathie rhumatismale (VR) (3,1/100 000 PA) avec un âge moyen de 67 ans ; 3% pour une valvulopathie congénitale (1,1/100 000 PA) avec un âge moyen de 29 ans et 3% avec une origine non spécifiée. L’incidence annuelle des patients hospitalisés pour VNR a augmenté de 43% entre 2006 et 2016, en particulier chez les patients âgés. Elle a diminué de 42% pour les VR. Des disparités départementales ont été observées pour ces pathologies, avec une incidence d’hospitalisations pour VR élevée en Île-de-France, dans les DOM-TOM et dans le Sud-Est.
L’amélioration de la prise en charge de l’angine à streptocoque A, l’augmentation de l’espérance de vie et l’élargissement des indications de prise en charge percutanée du rétrécissement aortique et de l’insuffisance mitrale ont modifié la répartition des types de valvulopathies hospitalisées depuis 2006.

  • Mortalité avec valvulopathie en France : caractéristiques des patients et évolution 2000-2014, Clémence Grave et coll. (Santé publique France)

En France, l’incidence des patients hospitalisés pour valvulopathies est en augmentation.
L’objectif de cette étude était d’estimer la mortalité avec valvulopathie en France et de décrire son évolution entre 2000 et 2014.
En 2014, 11 179 certificats de décès faisaient mention d’une valvulopathie, dont 56% en cause initiale. Les taux de mortalité standardisés étaient de 11,8/100 000 personnes-années (PA) pour les valvulopathies non rhumatismales et de 0,056/100 000 PA pour les valvulopathies congénitales, stables entre 2000 et 2014. En revanche, le taux de mortalité standardisé des valvulopathies rhumatismales a diminué de 42% entre 2000 et 2014, il était de 3,5/100 000 PA en 2014. Des disparités départementales ont été observées pour ces maladies, avec une mortalité des valvulopathies rhumatismales plus élevée à l’Est de la France et une mortalité des valvulopathies non rhumatismales plus élevée au Nord-Ouest. Le rétrécissement aortique non rhumatismal était la valvulopathie la plus fréquente, avec un taux de mortalité standardisé de 10,3/100 000 PA en 2014.
Malgré le vieillissement de la population, l’amélioration de la prise en charge des valvulopathies et de leurs facteurs de risque pourraient expliquer la stabilité de la mortalité avec valvulopathie non rhumatismale. La diminution de la mortalité avec valvulopathie rhumatismale s’explique probablement par l’amélioration de la prise en charge du rhumatisme articulaire aigu.

  • La légionellose en France : importante augmentation du nombre de cas en 2018, Christine Campèse et coll. (Santé publique France)

La tendance à l’augmentation du nombre de cas de légionellose amorcée en 2017 s’est poursuivie en 2018 (+31%) avec 2 133 cas, soit un taux de notification en France métropolitaine de 3,2 pour 100 000 habitants. L’analyse des caractéristiques des cas survenus en 2018 montre des résultats comparables à ceux des années précédentes. L’augmentation en 2018 est principalement due à la recrudescence de cas sporadiques observée en juin, qui représentaient 21% des cas. Une des hypothèses pour expliquer cette augmentation serait l’influence des facteurs météorologiques (température, précipitations et humidité) sur la survenue des cas de légionellose. En complément de l’étude multifactorielle incluant les facteurs météorologiques, conduite par Santé publique France sur les cas de 2008-2015, des travaux similaires sur les données 2008-2018 sont actuellement en cours afin de documenter l’influence des facteurs météorologiques sur cette augmentation constatée en 2018. Bien qu’aucune épidémie (plus de 10 cas) n’ait été identifiée en 2018, il est important d’investiguer méthodiquement et sans délai toutes les suspicions de cas groupés afin de limiter le nombre de cas et d’identifier toute éventuelle source de contamination. Il est donc indispensable de maintenir la réactivité de l’ensemble des partenaires locaux et de poursuivre la promotion de la réalisation systématique de prélèvements respiratoires, qui permettent d’une part d’identifier par PCR les cas de légionellose non détectés par les tests antigènes urinaires (plus spécifiques pour Legionella pneumophila sérogroupe 1) et, d’autre part, de disposer de souches cliniques permettant la documentation des cas groupés et, par comparaison avec les souches environnementales, d’identifier les sources probables de contamination.

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