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Coronavirus COVID-19 : 78% des infirmières des hôpitaux sont confrontées à un manque de masques FFP2, pourtant indispensables pour s’occuper des patients avérés (Communiqué)

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« Avec la succession des plans d’économies, l’hôpital a atteint le point de rupture. Dans ce cadre, avons-nous les moyens de faire face à une épidémie ?

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers a enregistré des remontées de manque de masques FFP2, de patients non testés faute de moyens, etc. Pour avoir une idée plus précise de la situation réelle, le SNPI CFE-CGC a réalisé un sondage auprès des professionnels infirmiers. Du 3 au 6 mars 2020, 16.383 infirmières, cadres infirmiers ou infirmières spécialisées ont répondu. Méthodologie utilisée :

– envoi d’une newsletter à 29.837 abonnés le 3 mars 2020
– le site du SNPI enregistre 6.358 connexions par jour, le sondage étant en une – relances sur facebook et twitter @infirmierSNPI

« En France, la grippe fait environ 10.000 morts par an, nous savons relativiser. Mais nous n’acceptons pas de ne pas disposer du matériel adapté, dans la cinquième puissance mondiale », observe Thierry Amouroux, porte-parole du SNPI. Le Covid-19 est faiblement contagieux (chaque malade infecterait entre deux et trois personnes) et la maladie est bénigne dans 80% des cas, grave dans 15% des cas et nécessite un passage en réanimation dans 5% des cas (entre 2 et 3% de létalité). Ce que nous réalisons, c’est que si nous avions du faire face à un virus type Ebola, nous n’aurions pas pu faire face : faute de FFP2 les soignants auraient été décimés rapidement. ».

« Nous déplorons l’impréparation des gouvernements, entre la décision irresponsable de ne plus stocker de masque FFP2, et le fait d’attendre fin février pour se décider enfin à en commander en urgence. Agnès Buzyn nous a fait perdre deux mois. Dans les hôpitaux el cliniques, nous manquons de masques FFP2. En ville, les libéraux ont du attendre début mars pour recevoir des masques chirurgicaux (inadaptés face aux patients avérés) qui se périment en mars ! »

63% des professionnels infirmiers sont aussi régulièrement confrontés à un manque de masques chirurgicaux (masque habituel) et de solution hydro-alcoolique (SHA). Cette situation s’explique par des vols : jusque là les masques et solutions hydo-alccoliques étaient à disposition des visites et soignants à l’entrée des chambres des patients infectés ou en isolement pour aplasie. Nous sommes maintenant obligés de demander aux visiteurs de passer en prendre dans le poste de soin pour éviter les chapardages, constatés par 35% des infirmières. Des vols organisés ont été également constatés dans certains établissements. »

SNPI – snpicfecgc@yahoo.fr

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